«Le marché canadien continuera à être extrêmement ennuyeux cette année, freiné par la faiblesse des ressources naturelles. Quant au marché obligataire et au marché immobilier canadiens, soutenus par des consommateurs extrêmement endettés, ils sont devenus risqués en raison de la hausse de taux d’intérêt attendue», poursuit Karim Chahal.

Dans ce contexte, il recommande trois fonds qui ont déjà procuré un meilleur rendement que leur indice de référence respectif, mais avec moins de risque. Il a opté pour un fonds de dividende canadien, un fonds de petite capitalisation américaine et un fonds de petite capitalisation mondiale.

1. Fonds Fidelity petite capitalisation Amérique

«Mon choix s’est arrêté sur les petites capitalisations parce qu’elles surpassent toujours les autres marchés lorsque l’économie se redresse, explique le conseiller qui compte 25 ans d’expérience. Et j’ai bien fait, puisque l’indice Russel 2000 enregistre jusqu’à présent en 2013 un rendement de près de 24 %.»

«Steve MacMillan, gestionnaire depuis 2011, cherche à investir dans des sociétés de « petite capitalisation Blue Chips », ajoute-t-il. Je crois que ce terme définit bien ce qu’il fait, puisqu’il est très conservateur. Il évalue les petites entreprises avec des critères de l’approche valeur.»

Steve MacMillan a actuellement une préférence pour les secteurs de la consommation discrétionnaire (25 % au 31 juillet 2013), des technologies de l’information (18 %) et de la santé (15 %).

«D’autre part, son fonds n’a que 802 M$ sous gestion et se concentre sur 40 à 45 titres, ce qui est plus facile à gérer», note Karim Chahal.

Au 31 juillet, le rendement du fonds était de 37 % sur un an, par rapport à 38,22 % pour l’indice de référence Russell 2000. Sur cinq ans, il est de 13,12 %, par rapport à 9,51 %. Cette performance a été générée avec un risque moindre, le bêta sur trois ans étant de 0,72, par rapport à un bêta de 1,00 pour le marché de référence.

À 2,33 %, son ratio de frais de gestion (RFG) est raisonnable.

2. Fonds mondial à petite capitalisation Manuvie

«Je m’attendais en 2013 à une reprise en Europe, et je savais que cela favoriserait les petites capitalisations, remarque le conseiller. D’où mon intérêt pour ce produit.»

Lancé en 2008, ce fonds comptait au 31 juillet dernier près de 317 M$ sous gestion. Le gestionnaire à la barre est Paul Moroz.

«Ce gestionnaire a un style très défensif, presque ennuyeux. Il recherche des sociétés de premier ordre, très solides, qui ont des résultats stables et qui versent des dividendes croissants», explique le représentant.

«Actuellement, 18 % de l’actif est dans les liquidités, continue-t-il. Paul Moroz anticipe donc une correction, et il sait déjà ce qu’il achètera. Il protège ainsi le portefeuille tout en cherchant à saisir d’autres occasions.»

En tout, 25 % du portefeuille est investi au Royaume-Uni, le marché européen le plus performant à ce jour en 2013. En fait, l’Europe et l’Asie ont un poids important, tandis que le Canada et les États-Unis sont sous-représentés. «Cela en fait donc un bon complément au Fonds Fidelity petite capitalisation Amérique», note l’expert.

Les services financiers (17 %) et la consommation discrétionnaire (14 %) sont les autres secteurs en importance du portefeuille.

Au 31 juillet 2013, le fonds a procuré un rendement de 31,10 % sur un an, soit 2,5 % de plus que l’indice Russell des petites capitalisations mondiales. Sur cinq ans, son rendement annualisé est de 13,5 %, soit plus du double de l’indice de référence.

Son RFG s’établit à 2,66 %.

3. Fonds de dividendes avantage Dynamique

«Ce fonds est géré depuis un peu plus d’un an par Cécilia Mo, anciennement de Fidelity, dit Karim Chahal. Dans ce fonds, elle met l’accent sur les sociétés qui affichent une croissance des dividendes.»

Cette gestionnaire valeur s’intéresse aux flux monétaires, au rendement du capital investi et aux ratios financiers. Elle achète généralement des titres tombés en disgrâce pour une raison quelconque, normalement parce que le secteur est moins populaire ou parce qu’un doute subsiste quant à la performance future de l’entreprise.

Cenexus Corporation, FirstService Corporation et Gluskin Sheff + Associates sont les principales positions en portefeuille.

Le fonds, qui compte un peu moins de 500 M$ sous gestion, est investi à 63 % au Canada et à 27 % aux États-Unis dans de grandes capitalisations. «Ce qui complète bien les deux autres fonds», souligne le conseiller.

L’énergie (15 %), les services financiers (21 %) et les soins de santé (15 %) sont les secteurs les plus importants.

Malgré un bêta sur trois ans de 0,78, le fonds enregistre de meilleurs rendements que son indice de référence. Sur un an, il a procuré 19,07 %, par rapport à 10,45 % pour l’indice.

À 1,57 %, son RFG est abordable.