Les consommateurs canadiens ont vu leur niveau d’endettement moyen non hypothécaire augmenter de 2,3 % entre le T3 2015 ($ 21 195) et le T3 2016 (21 686 $). Les consommateurs de la province de l’Ontario ont enregistré pour leur part une augmentation de 2,6 % de leur dette, soit 21 620 $. TransUnion prévoit une légère augmentation des niveaux de dette non hypothécaires à 21 747 $ avant la fin de 2017. Dans le cas d’une amélioration des perspectives économiques, ce chiffre pourrait atteindre 22 000 $ à la fin 2018.

« Les Canadiens ont continué à augmenter leur endettement au troisième trimestre, avec des soldes en augmentation pour la plupart des types de prêt », a déclaré Jason Wang, directeur des recherches et des analyses au Canada pour TransUnion.

« Les perspectives gouvernementales récentes prédisant une conjoncture économique faible peuvent avoir conduit certains consommateurs à croire que les faibles taux d’intérêt seront encore longtemps en place, ce qui pourrait résulter en des niveaux d’endettement encore plus élevés en raison des faibles coûts d’emprunt attendus. À la vue des dernières données recueillies, il nous paraît particulièrement important que les bailleurs de fonds continuent à surveiller et à tester la sensibilité de leurs portefeuilles pour s’assurer de pouvoir maintenir un rendement stable le jour où les taux d’intérêt finiront par remonter », a-t-il ajouté.

Alors que les niveaux d’endettement ont augmenté, les taux de délinquance graves (90 jours ou plus en souffrance) n’ont que légèrement augmenté, passant de 2,62 % au 3e trimestre 2015 à 2,70 % au 3e trimestre 2016. Le taux de délinquance est resté inférieur au taux de délinquance moyen au troisième trimestre observé entre 2012 et 2014 (2,85 %). Au Québec, le taux de défaut de paiement (DP) supérieur à 90 jours s’est établi à 2,2 %, en augmentation de 4,94 %.

« Les niveaux de délinquance restent faibles dans l’ensemble, s’agissant d’un élément essentiel lorsque l’on considère le crédit canadien dans son ensemble, a déclaré Jason Wang. C’est un signe que les Canadiens sont largement en mesure de gérer leurs dettes et d’effectuer leurs paiements à temps chaque mois. Toutefois, nous continuerons à surveiller cette tendance en recherchant des signes potentiels de difficultés à gérer leur niveau d’endettement de la part des consommateurs. »