« J’ai une préférence pour le marché américain, dit Martin Roy, vice-président et gestionnaire associé chez RBC Dominion valeurs mobilières. Actuellement, l’économie américaine, qui reste la locomotive mondiale, se redresse. »

L’économie canadienne, elle, est ralentie par la faiblesse du marché des ressources naturelles.

Ailleurs, il y a des occasions, mais il faut choisir judicieusement les entreprises.

« Cependant, comme les Bourses ont déjà progressé, je préfère investir dans des entreprises plus stables, plus matures, qui, même s’il y a une correction de marché, continueront à bien payer. »

Dans cette optique, il recommande trois FNB qui versent des distributions.

1. FNB Vanguard Dividend Appreciation (VIG)

Ce FNB cherche à reproduire la performance de l’indice Nasdaq US Dividend Achievers Select.

« Il investit donc dans 147 sociétés qui ont augmenté leur dividende sur une base annuelle au cours des dix dernières années », précise l’expert.

Le VIG cible en fait les grandes entreprises américaines en croissance, comme PepsiCo, Coca-Cola, Abbott Laboratories et Wal-Mart.

La capitalisation médiane des titres en portefeuille est de 57 G$ US.

Ce placement offre une bonne diversification. La consommation de base compte pour 22 % de l’actif, suivie des produits industriels (19 %), de la consommation discrétionnaire (15 %) et de l’énergie (13 %).

Le portefeuille verse un dividende qui procure un rendement de 2,1 %. « Ce FNB n’aspire pas à verser le plus haut dividende, rappelle Martin Roy. Il cherche l’accroissement du dividende… »

Au 30 juin 2013, son rendement annualisé était de 19,5 % sur un an, et de 17,1 % sur trois ans. À 0,10 %, son ratio de frais de gestion (RFG) est très bas, ce qui cadre bien avec la philosophie de Vanguard.

2. FNB Vanguard Information Technology (VGT)

« Ce FNB sectoriel est davantage un achat à court terme », prévient Martin Roy. Il cherche à reproduire le rendement de l’indice Spliced US IMI Info Tech 25/50.

« Mon intérêt pour la technologie de l’information vient du fait que plusieurs sociétés comme Cisco et Apple ont annoncé une augmentation de dividende ou un rachat d’actions. Les entreprises technologiques commencent donc à dorloter leurs actionnaires. »

Le VGT investit dans 414 entreprises. Les grands noms en portefeuille sont Apple, Microsoft, Google et IBM.

Ce fonds est très bien diversifié, avec 16 sous-secteurs, dont aucun ne compte pour plus de 16 % du portefeuille. Seul bémol, les dix positions les plus importantes représentent 56 % du portefeuille.

Sa performance passée est variable. Sur un an, il a procuré un rendement de 9 % (au 30 juin 2013). Sur trois ans, le rendement annualisé est de 15,3 %.

Ce FNB procure un rendement en dividendes de 1,45 %, mais les distributions sont appelées à augmenter. Son RFG, de 0,14 %, est très bas.

3. FNB Ishares Dow Jones International Select Dividend (IDV)

Ce fonds indiciel négocié en Bourse tente de reproduire le rendement de l’indice Dow Jones EPAC Select Dividend. « Il investit dans 101 entreprises non américaines, qui sont néanmoins établies dans un marché développé », dit Martin Roy.

L’IDV cible des entreprises qui versent un dividende élevé. Par conséquent, il investit essentiellement dans les sociétés de grande capitalisation, par exemple, Royal Dutch Shell et British American Tobacco.

Son rendement en dividendes sur 12 mois, au 30 avril 2013, est de 4,57 %. Quant à son rendement total sur un an, il est de 10,48 %.

Les principaux secteurs en portefeuille sont la finance (20 %), le pétrole et le gaz (15 %) et les services publics (13 %).

L’Australie (20 %), le Royaume-Uni (17 %) et la France (12 %) sont les principaux pays représentés dans le portefeuille.

« Les frais de gestion des FNB d’iShares sont cependant un peu plus élevés », souligne Martin Roy. Le RFG de l’IDV est de 0,5 %.