L’AMF est en effet présente au sein de diverses organisations internationales, lui offrant ainsi une occasion de partager ses façons de faire et de les confronter avec les meilleures pratiques ailleurs dans le monde, selon Louis Morisset.
« Notre implication à l’international nous permet de contribuer, en cette ère post crise financière, à l’élaboration des grandes réformes internationales en ayant à l’esprit, et en amenant à la table, les spécificités du secteur financier québécois », a-t-il précisé.
Louis Morisset a particulièrement souligné la participation active de l’AMF au sein de l’Organisation internationale des commissions des valeurs (OICV), fondée en 1974 par neuf membres fondateurs dont la Commission des valeurs mobilières du Québec.
Aujourd’hui, l’AMF est membre de sept des huit groupes de travail permanents de l’OICV, dont ceux qui se penchent sur les fonds d’investissement ou les intermédiaires de marché. L’organisme québécois assume même la présidence du Comité sur l’application des lois et l’échange d’information, et celle du Groupe de contrôle.
L’AMF participe aussi aux travaux de l’Association internationale des assureurs-dépôts (IADI), assumant entre autres la présidence d’un comité de travail sur les enjeux propres aux coopératives financières. Les efforts du comité visent à adapter aux coopératives financières les outils de gestion de crise et de résolution élaborées pour les banques traditionnelles à capital-actions.
L’AMF peut ainsi « mettre directement à contribution toute son expertise particulière acquise par l’encadrement et la surveillance d’un des plus importants groupes financiers coopératifs au monde, le Mouvement Desjardins », a souligné Louis Morisset.
Enfin, l’Autorité œuvre aussi au sein de l’Association internationale des contrôleurs d’assurance (IAIS), notamment au sein du groupe de travail sur la criminalité financière.
Les différentes activités de l’AMF à l’échelle internationale ne la mettent pas pour autant à l’abri d’encadrement alors que son rôle de régulateur est aussi sous la loupe. L’organisation doit en effet se soumettre, tous les cinq ans, à un exercice très rigoureux d’évaluation de la part du Fonds monétaire international.
« J’espère sincèrement, qu’en vous révélant cela, vous sentez toute mon empathie face à ce que l’on vous fait parfois subir avec nos inspections, et que vous vous considérez par ailleurs vengé par le Fonds Monétaire International », a blagué Louis Morisset devant son auditoire.