« J’ai été agréablement surpris par la qualité et l’intérêt des intervenants et des allocateurs d’actifs qui étaient présents et c’est le sentiment général qui semblait habiter les participants », témoigne Philippe Hynes, président de la firme Tonus Capital et responsable des communications pour le CGE.
Des sessions de 15 minutes en rencontre individuelle permettaient aux participants de faire connaissance avec les allocateurs d’actifs.
« Il s’agit d’un format intéressant pour une première rencontre. Les gestionnaires peuvent ainsi se présenter et expliquer brièvement leur solution. Évidemment, je ne crois pas que quelqu’un soit reparti avec un chèque et ce n’était pas le but de l’exercice », mentionne Philippe Hynes.
Selon lui, il faut au moins une année avant que la relation de confiance puisse s’établir entre un allocateur d’actif et un gestionnaire. « Personnellement, je m’attends à ce qu’il y ait des suites relativement à au moins deux rencontres, mais le processus entre la première rencontre et la remise d’un chèque contenant des fonds à gérer peut prendre jusqu’à trois ans ».
Il cite l’exemple de la firme Hexavest, qui a connu une impressionnante croissance par l’entremise de mandats obtenus au sud de la frontière. « Vital Proulx est parvenu à s’imposer dans ce secteur, mais avant d’obtenir son premier mandat américain, il lui a fallu effectuer pas moins de 250 présentations ».
Prophecy Asset Management, la firme qui est en partie à l’origine des succès de Hexavest était d’ailleurs sur place et son représentant a participé à l’un des panels de la journée. En compagnie d’un allocateur d’actifs de Boston, Hamersley Partners, et d’un représentant de FIS Group, une importante firme de consultants basée à Philadelphie, ils ont expliqué lors de ce panel comment les gestionnaires en émergences devaient structurer leur offre afin d’espérer émerger sur le marché international.
« Les gestionnaires émergents doivent trouver comment ils sont distinctifs, ce qui est unique dans leur produit, et surtout, être en mesure de l’expliquer facilement. En y parvenant, ils intéresseront une firme de consultants et celle-ci ira ensuite présenter leur solution aux fonds de pension ou aux universités à la recherche de solutions correspondantes», résume Philippe Hynes.
Selon lui, le fait de tenir un événement d’introduction aux capitaux au moment où l’Alternative Investment Management Association (AIMA) Canada, qui regroupe plus de 130 membres corporatifs, tenait son forum annuel dans la métropole a été apprécié par plusieurs firmes étrangères et ontariennes. « Plusieurs allocateurs d’actifs, de même que des gestionnaires, ont pu faire d’une pierre deux coups et participer aux deux événements », dit-il.
Compte tenu du fait que le CGE prévoit ouvrir une antenne ontarienne au cours des prochains mois, Philippe Hynes a noté un intérêt évident de la part de plusieurs gestionnaires ontariens, venus constater de visu ce dont il retournait.