TI, jeu vidéo, aérospatiale, finance… La liste des secteurs en pénurie de bras et de cerveaux est longue. Une des solutions consiste à embaucher à l’international. Conséquence : les missions québécoises de recrutement à l’étranger connaissent un engouement sans précédent.

Une trentaine d’entreprises québécoises s’apprêtent d’ailleurs à participer aux prochaines Journées Québec, une mission organisée sous l’égide du gouvernement provincial. Elles feront le déplacement en juin à Paris et Bruxelles pour trouver, parmi environ 7 000 candidats, les perles rares afin de pourvoir leurs postes vacants. Les Européens se verront proposer le choix parmi un millier d’offres d’emploi à cette occasion.

«Les Journées Québec enregistrent un succès grandissant. En 2010, 1 000 personnes s’étaient inscrites et environ 400 candidats s’étaient présentés à des entrevues. L’année dernière, il y en a eu 1 800 pour 11 000 inscrits», indique Louis Arseneault, vice-président, attraction de talents, promotion et communication à Montréal International.

Les entreprises qui feront le déplacement peuvent avoir bon espoir de faire le plein de bonnes ressources. En 2012, trois missions ont permis l’embauche de 321 personnes pour la seule région de Québec.

«Certaines grandes firmes recrutent une douzaine de personnes d’un coup», témoigne Line Lagacé, vice-présidente à la croissance des entreprises et à la prospection des investissements de Québec International.

Du côté de Montréal International, on a recruté 158 travailleurs, issus des 21 entreprises participantes, pour deux missions en 2012 (Paris-Bruxelles et Paris-Barcelone).

Les missions sont une solution pour explorer de nouveaux territoires et établir les premiers contacts. Il n’en reste pas moins que le recrutement de travailleurs immigrants demeure un processus souvent long et complexe. Guide à l’intention des entrepreneurs en quête de main-d’oeuvre.

À qui m’adresser pour trouver la main-d’oeuvre dont j’ai besoin à l’étranger ?

Montréal International et Québec International sont deux bonnes portes d’entrée. Ces deux organismes sont mandatés par le ministère québécois de l’Immigration et des Communautés culturelles (MICC) pour organiser des missions à l’étranger. Le but est de trouver des travailleurs qualifiés, comme les Journées Québec.

Montréal International apporte un «service clés en main» : analyse et adaptation des offres d’emploi, affichage et promotion des offres d’emploi, présélection des candidats par des partenaires spécialisés et établissement d’un calendrier de rencontres avec les candidats choisis, organisation logistique et soutien technique pour l’ensemble de la mission à l’étranger.

Québec International offre notamment des ateliers en mobilité internationale. Grâce à des ententes avec des partenaires dans divers pays, les entrepreneurs peuvent afficher leur offre d’emploi directement dans les territoires qui les intéressent et recevoir des CV. L’organisme offre aussi des consultations personnalisées pendant lesquelles les entreprises peuvent rencontrer – en personne ou par Skype – des spécialistes en mobilité internationale et leur poser des questions.

Plusieurs agences privées offrent également des services de recrutement et d’intégration de la main-d’oeuvre étrangère.

2 En quoi consistent les Journées Québec ?

Ces missions de recrutement international organisées sous l’égide du MICC sont de plus en plus populaires en Europe. L’an dernier, 11 000 candidats s’étaient inscrits à une seule mission comparativement à 1 000 en 2010. Deux missions ont lieu chaque année au printemps et à l’automne à Paris et dans une autre ville (Bruxelles, Barcelone, Lyon).

De la promotion est faite sur place et des offres d’emploi sont affichées. Les candidats peuvent s’inscrire et, après une présélection, des entrevues sont organisées lors de la mission proprement dite.

Le coût varie selon la mission, mais il peut atteindre de 10 000 à 12 000 $ pour deux personnes d’une même entreprise. Il comprend le déplacement aller-retour, les activités, les déplacements à proximité et parfois certains repas.

Les entreprises de moins de 150 employés peuvent bénéficier d’une aide d’Emploi-Québec. Elles peuvent aussi se faire représenter par une agence.

3 Où se trouve la main-d’oeuvre disponible dans le monde ?

Sur les 35 632 travailleurs temporaires recrutés en 2012, l’Europe arrive en tête des continents qui fournissent le Québec en main-d’oeuvre.

La France reste le principal bassin de travailleurs de la province à l’étranger. Il faut dire que les Français partagent plusieurs points communs avec leurs cousins québécois, notamment des niveaux de formation et de qualification similaires, ainsi que la reconnaissance de nombreux diplômes.

Il en va de même pour la Belgique, dont le nombre de travailleurs (635 en 2012) qui choisissent de migrer au Québec est en croissance.

«Nous sommes loin d’avoir épuisé les ressources en France, et la Belgique est prometteuse», indique Louis Arseneault, vice-président, attraction de talents, promotion et communication à Montréal International. D’autant plus que la crise économique en Europe et le taux de chômage élevé poussent les talents locaux à vouloir s’expatrier. Une aubaine pour les entreprises québécoises.

4 À part l’Europe, vers quelles destinations se tourner ?

Le MICC fait la promotion du Québec dans une dizaine de pays. «Cette liste est en constante évolution», prévient Mélissa Caron, chef d’équipe à la prospection et promotion de l’immigration au MICC. Actuellement, les nouvelles destinations dans lesquelles le gouvernement fait la promotion du Québec sont le nord-est des États-Unis, la Russie, la Chine, la Moldavie, la Roumanie, la Catalogne, l’Ukraine, le Brésil, la Colombie ou encore le Mexique.

Des missions exploratoires ont eu lieu l’année dernière en Catalogne et au début de cette année à New York et Washington. Les deux villes comptent un bassin de 300 à 400 000 francophones. Deux missions ont aussi déjà été réalisées au Brésil, où les professionnels en TI sont renommés. Des agences privées de placement explorent également de nouveaux territoires. Ainsi, pour les soudeurs par exemple, le Costa Rica, la Roumanie et la Tunisie sont des marchés potentiels.

5 Peut-on trouver facilement des employés qui parlent français ?

Pour le MICC comme pour les entreprises, la connaissance de la langue française est primordiale. «On teste de nouveaux bassins, mais on s’assure que les gens sont disposés à apprendre le français», insiste Mélissa Caron. À Barcelone, par exemple, le gouvernement travaille avec une agence locale qui garantit de faire progresser en français les candidats retenus.

Sur le marché du recrutement international, le Québec est en concurrence avec de nombreux pays et même d’autres provinces canadiennes en pénurie de main-d’oeuvre. Mais c’est l’un des rares territoires où le français est à l’honneur. Un atout parmi d’autres pour attirer les francophiles et francophones du monde entier.

6 Les travailleurs étrangers présentent-ils un bon taux de rétention ?

Aucun chiffre officiel ne circule, mais de l’avis des entreprises qui ont dans leurs effectifs des travailleurs étrangers, leur taux de rétention est sensiblement le même que ceux des travailleurs québécois. Tout dépendra des conditions d’installation du travailleur mais aussi de sa famille (le conjoint trouvera-t-il du travail, le petit dernier pourra-t-il être inscrit dans une garderie ?). C’est pour cela que les agences de relocalisation (voir question 15) se multiplient. Les entreprises ont compris l’importance de ce volet et les plus grandes n’hésitent pas à sous-traiter cet aspect pour permettre une meilleure intégration du nouveau travailleur.

7 Quel type de permis le travailleur étranger doit-il obtenir ?

Un employeur a le choix de faire venir un travailleur doté d’un permis de travail temporaire (un, deux ou trois ans) ou permanent. Comme la plupart des entreprises ont besoin de pourvoir un poste vacant rapidement, elles choisissent le permis temporaire, dont les procédures sont moins longues. Une fois sur place, le travailleur peut faire les démarches pour renouveler son permis de travail et demander sa résidence permanente. En 2012, une procédure simplifiée a été mise en place pour 44 professions dont manque particulièrement le Québec (gestionnaires de système informatique, ingénieurs civils, adjoints de direction, machinistes, etc.). Les employeurs de ce type de professionnels ne sont plus tenus d’afficher l’offre d’emploi. De plus, les dossiers de ces travailleurs peuvent être envoyés dans leur globalité au MICC au lieu d’être transmis en partie au fédéral et en partie au provincial, comme l’exige la procédure «normale», et ils sont traités en priorité. Ainsi, les délais sont raccourcis. Dans ce cas, ne pas oublier d’inscrire «traitement simplifié» sur le dossier transmis au MICC, précise Véronique Jannard, spécialiste du programme des travailleurs temporaires au Ministère. À noter : un stagiaire venant de l’étranger doit lui aussi avoir un permis de travail temporaire en règle, même s’il n’est pas rémunéré pendant son stage au Québec.

8 Quelles sont les étapes à suivre ?

1. L’employeur doit publier son offre d’emploi suffisamment longtemps et aux bons endroits. Il doit la publier au moins pendant 14 jours dans les trois mois précédant la demande de permis pour s’assurer que la main-d’oeuvre dont il a besoin n’est pas disponible au Québec. Cette étape a été supprimée pour les travailleurs des 44 professions sélectionnées.

2. Une fois le travailleur étranger trouvé, il faut d’abord vérifier s’il a l’obligation ou non d’obtenir un certificat d’acceptation pour travail temporaire du Québec (CAQ). Ensuite, l’employeur doit présenter une demande d’un avis relatif au marché du travail (AMT) auprès du gouvernement du Canada.

3. L’employeur doit ensuite, si nécessaire, demander un CAQ auprès du gouvernement du Québec. Le travailleur doit pour sa part faire une demande de permis de travail temporaire auprès du gouvernement fédéral.

4. Le travailleur doit demander un visa, que le Canada exige pour certains pays, et effectuer une visite médicale au besoin, celle-ci étant nécessaire pour certaines professions (professionnels de la santé, personnes travaillant avec des enfants ou des personnes âgées, etc.).

9 Est-ce compliqué de prouver que la main-d’oeuvre n’est pas disponible au Québec ?

La recherche du travailleur au Québec peut sembler l’étape du processus la plus routinière. Et pourtant… Les règles sont strictes et varient selon le type de travailleur recherché. La rédaction de l’offre d’emploi ou encore l’affichage du poste représentent «l’un des aspects les plus critiques de la procédure, met en garde Philippe Rousseau, avocat chez Egan, un cabinet spécialisé en immigration lié à Ernst & Young. Souvent, les entreprises se tournent vers nous quand le candidat a déjà été choisi. Cependant, déterminer le profil de travailleur et établir la catégorie de permis de travail sont des étapes très importantes. En outre, il faut auparavant avoir cherché à recruter au Québec en respectant plusieurs conditions sur les délais et les lieux d’affichage, vérifier que le titre de l’emploi correspond bien aux classifications du Canada, que le salaire proposé correspond au salaire moyen, etc.» Si bien que les intermédiaires proposent généralement aux entreprises de les aider dès cette étape.

«Si l’affichage du poste n’a pas été fait correctement, il y a un risque de tout devoir refaire ou d’essuyer un refus du gouvernement», prévient Anna Di Stasio, avocate senior à New Era Immigration.

10 Quels sont les coûts de la procédure d’immigration ?

Les frais gouvernementaux s’élèvent, en 2013, à :

– 150 $ pour une demande de permis de travail ;

– 187 $ pour la demande d’un CAQ ;

– 187 $ pour la demande d’un AMT.

Les frais d’avocat ou autre intermédiaire pour l’ensemble des procédures d’immigration peuvent coûter de 1 000 à 6 000 $ selon la complexité du dossier.

11 Quels sont les délais ?

Aucun délai n’est garanti par le gouvernement. Néanmoins, un travailleur qui vient d’un pays exempté de visa (comme la France) peut généralement compléter les procédures d’immigration en trois mois. Pour les travailleurs spécialisés (liste des 44 professions ciblées), le délai peut être réduit à trois ou cinq semaines, selon Philippe Rousseau, du cabinet Egan. En revanche, si le travailleur a besoin d’un visa et d’une visite médicale, il faudra prévoir un délai plus long : environ six mois au total s’il s’agit de la Chine ou de l’Inde, par exemple.

12 Y a-t-il moyen d’accélérer les procédures ?

Le Programme d’expérience québécoise (PEQ) connaît un succès grandissant. Il permet d’obtenir le certificat de sélection du Québec (CSQ) en 20 jours ouvrables aux personnes qui ont un diplôme québécois et qui travaillent au Québec ou qui y ont déjà occupé un emploi de travailleur spécialisé, et qui ont une bonne connaissance du français. Le nombre d’étudiants et de travailleurs admis au Québec par ce programme a été presque multiplié par quatre de 2011 à 2012 (de 582 à 2086).

13 Est-ce que je peux réussir les procédures seul ?

Si l’on en croit les sites des ministères de l’Immigration du Québec et du Canada, un employeur peut se débrouiller seul pour mener à bien les procédures. Le tout est effectivement bien expliqué. Des trousses sont mises à la disposition des internautes. Il n’en reste pas moins que la plupart des PME ont recours à un intermédiaire d’autant que, depuis 2010, les agents d’immigration doivent avoir un agrément du ministère québécois de l’Immigration et des Communautés culturelles (les avocats et notaires en sont exemptés), ce qui limite les mauvaises surprises. «Nous connaissons les catégories de travailleurs qui peuvent bénéficier d’exemptions, ce qui permet de raccourcir les procédures», plaide Anna Di Stasio. «Il y a beaucoup de règles à connaître», renchérit Philippe Rousseau. Mais le gouvernement assure pour sa part qu’il «ne priorise pas les dossiers présentés par un intermédiaire. Ils sont traités par ordre d’arrivée», insiste Véronique Jannard, du MICC.

La firme Cap Idéal a pour sa part mis sur pied une formation intitulée Tango, reconnue par le MICC. Ce programme accompagne du début jusqu’à la fin les entreprises dans le processus de recrutement à l’international et offre des ateliers en parallèle pour former les employeurs aux démarches indispensables. L’objectif : qu’elles deviennent autonomes et sachent faire les procédures elles-mêmes.

14 Sinon, qui peut m’aider ?

De nombreuses agences privées offrent des services complets, de l’offre d’emploi à la relocalisation et à l’intégration, en passant par les procédures d’immigration.

Montréal International et Québec International ainsi que plusieurs organismes locaux, comme Sherbrooke Innopole, aident les entreprises de leur territoire à recruter à l’international. La SDE de Drummondville propose depuis 2009 plusieurs services à la carte : accompagner ou représenter les entreprises en mission de recrutement, préparer l’offre d’emploi, s’occuper de l’installation du nouveau travailleur, etc. «Notre objectif, c’est de favoriser le succès de ces démarches pour que les travailleurs étrangers s’enracinent chez nous», dit Alex Bussière, commissaire à l’emploi et à l’immigration pour la SDE. En moyenne, chaque mission de recrutement à l’étranger permet l’installation de cinq familles sur le territoire de Drummondville.

15 Qui peut m’aider dans le recrutement ?

Les agences de recrutement international ont des réseaux dans divers pays pour trouver les bonnes ressources. Ces agences peuvent aider par exemple à déchiffrer un CV fait sur le modèle français ou à préparer des entrevues. Elles peuvent aiguiller les employeurs dès la rédaction de l’offre de l’emploi jusqu’à l’accueil du travailleur dans l’entreprise. Elles ouvrent souvent elles-mêmes de nouveaux bassins de main-d’oeuvre selon les besoins exprimés par leurs clients qui recherchent des candidats qualifiés et francophones dans le monde. «Nous sommes en train de créer une alliance avec la Tunisie pour faire venir des soudeurs qui seraient préqualifiés sur place par un centre de formation», illustre Nathalie Chagnon, v.-p. et directrice du Groupe Perspective, une agence de recrutement international présente à Lévis et Montréal, qui a aussi noué des partenariats avec des entreprises de marketing en ressources humaines françaises pour mieux cibler l’affichage des emplois et donner plus de visibilité aux firmes québécoises.

16 Qui peut m’aider dans les procédures d’immigration ?

Si les grandes entreprises acquièrent souvent l’expertise à l’interne, la plupart des PME font appel à une agence spécialisée à un moment ou l’autre des démarches, notamment en ce qui a trait aux procédures d’immigration, qui peuvent se révéler complexes.

«Beaucoup d’entreprises sont encore fermées à l’immigration, car elles ne savent pas comment s’y prendre», constate Nathalie Chagnon.

17 Comment organiser l’arrivée du travailleur ?

Plusieurs firmes spécialisées proposent de s’occuper des aspects pratiques entourant l’arrivée de l’employé. Accès International, par exemple, offre de se charger du relogement (dont des conseils pour le choix du quartier), de l’accueil à l’aéroport ou de l’inscription des enfants à l’école. Le relogement ne coûte rien, car l’agence se fait payer par le propriétaire. Pour les autres services, les frais varient selon le temps passé.

OLA Québec, agence créée par des immigrés, offre plusieurs forfaits qui peuvent inclure, outre la visite d’un ou de plusieurs logements et la signature du bail avec le propriétaire, l’ameublement, l’accueil à l’aéroport, un numéro de téléphone à composer pendant les sept premiers jours, etc. L’entreprise propose même de trouver une garderie pour les bambins de 4 ans ou moins (recherche, puis visite des lieux et inscription) et organise une heure de formation à la vie au Québec.

18 Que faire pour s’assurer qu’il s’intègre bien ?

Une cinquantaine d’organismes communautaires offrent des services aux immigrants : aide à l’intégration, formation sur l’adaptation au monde du travail québécois et sur les valeurs de la société, cours de français adaptés, etc. Montréal International propose des séances d’information aux travailleurs étrangers qui souhaitent faire une demande de résidence permanente. À Québec, le Centre R.I.R.E. 2000, un OBNL soutenu par les autorités et organismes locaux, offre une conférence-formation en entreprise pour «appuyer les gestionnaires au niveau de la gestion de la diversité culturelle afin de faciliter l’intégration sociale et le maintien en emploi des nouveaux arrivants», selon le site Internet du centre.

19 Une fois que le travailleur est en poste, y a-t-il d’autres formalités à remplir ?

Il serait facile de penser que tout est terminé. Or, «il ne faut pas oublier l’ensemble des mesures à prendre pendant la période où la personne travaille dans l’entreprise. Il faut planifier à long terme toutes les démarches à entreprendre», explique Philippe Rousseau, avocat chez Egan. Il faut notamment veiller à renouveler le permis de travail, voire à engager des démarches pour la résidence permanente.

20 Puis-je transformer les conditions du poste en cours d’emploi ?

Pour éviter que le recours aux travailleurs étrangers soit utilisé par les entreprises comme de la main-d’oeuvre à bon marché, comme on a récemment accusé la Banque Royale de le faire par l’embauche de travailleurs indiens après le licenciement de Canadiens, les autorités ont établi des règles strictes.

«Des obligations pèsent sur l’employeur, rappelle Philippe Rousseau. Un permis de travail est lié à un employeur, à une ville et à une province. Les conditions salariales sont bien établies ainsi que le poste. Tout changement doit être rapporté au gouvernement, et si ce changement est important, il sera peut-être nécessaire de demander un nouveau permis.»

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