«La croissance de l’économie mondiale au premier semestre de 2016 a été plus lente que la Banque ne l’avait projeté dans le Rapport sur la politique monétaire (RPM) de juillet, quoique celle-ci prévoie encore qu’elle se raffermira graduellement au deuxième semestre de cette année», dit la Banque du Canada dans un communiqué expliquant sa décision.

L’organisme soutient que l’économie américaine a aussi été plus faible qu’elle ne l’avait escompté au deuxième trimestre, «en raison notamment d’un repli des investissements des entreprises et de l’investissement résidentiel». La Banque se dit toutefois confiante que la santé du marché du travail et la vigueur de la consommation vont continuer à soutenir la croissance américaine d’ici la fin de l’année.

Au Canada, la BdC projette une reprise «marquée» de l’économie au deuxième semestre, malgré la contraction de l’économie enregistrée au deuxième trimestre. «Le PIB a reculé au deuxième trimestre sous l’effet des incendies survenus en mai en Alberta et d’une chute des exportations qui s’est révélée plus importante et plus généralisée que prévu», dit l’institution.

La direction de la Banque du Canada prévoit que l’économie canadienne rebondira au troisième trimestre grâce, entre autres, à la reprise de la production de pétrole dans l’ouest du pays, au début de la reconstruction en Alberta et à l’impulsion fournie aux dépenses de consommation par les paiements au titre de l’Allocation canadienne pour enfants.

«Avec les effets des dépenses d’infrastructure du gouvernement fédéral qui commenceront à se faire sentir davantage, la croissance au quatrième trimestre devrait continuer à dépasser celle de la production potentielle», lit-on dans le communiqué.

L’inflation conforme aux attentes

L’inflation est largement conforme aux attentes de la Banque. L’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation se situe en deçà de la cible de 2%, «principalement à cause des effets temporaires de la diminution des prix des produits énergétiques de consommation».

«Dans l’ensemble, les risques entourant le profil de l’inflation se sont orientés quelque peu à la baisse depuis juillet. Dans le même temps, bien que l’on observe des signes préliminaires d’une modération possible sur le marché du logement à Vancouver, les vulnérabilités financières associées aux déséquilibres dans le secteur des ménages demeurent élevées et continuent à s’accentuer», dit la Banque du Canada.

Le Conseil de direction de la Banque estime que, dans l’ensemble, la résultante des risques demeure dans la zone pour laquelle la politique monétaire actuelle est appropriée.

La prochaine date d’établissement du taux directeur est le 19 octobre 2016.