Dans ce contexte, il recommande de cibler le marché américain et de jouer deux tendances lourdes, la rareté de l’eau potable et celle des aliments, aggravées par les changements climatiques et la croissance démographique.
1. Fonds Fidelity Dividendes américains
«Ce fonds créé en novembre 2012 est la réplique d’un autre fonds qui existe depuis longtemps aux États-Unis, dit l’expert. Il investit dans la crème des entreprises américaines.»
Des noms de sociétés comme Chevron, Exxon Mobil et J. P. Morgan Chase figurent sur la liste.
Le gestionnaire principal, James Morrow, sélectionne des titres de qualité qui donnent droit à des dividendes.
Avant d’investir dans une entreprise, il analyse soigneusement sa stabilité financière, sa capacité à produire des rendements et des capitaux propres durables, et sa valorisation.
Il a sélectionné ainsi 204 titres, mais le tiers du portefeuille se concentre sur une dizaine d’entre eux. «C’est ainsi qu’il se distingue de l’indice», affirme Jean-Luc Fournier.
Le fonds de Fidelity bénéficie d’une grande diversification sectorielle.
Les services financiers et l’énergie comptent pour 20,0 % et 14,6 % respectivement. Ces secteurs ne sont pas beaucoup plus importants que ceux des soins de santé (14,1 %) et des technologies de l’information (10,7 %).
Ce fonds est trop jeune pour avoir des rendements historiques. Cependant, le fonds destiné aux investisseurs américains dont il s’inspire, le Fidelity Equity-Income Fund, affiche une performance annualisée de 7,4 % sur 10 ans.
Son ratio de frais de gestion, de 2,4 %, est raisonnable.
2. PowerShares Global Water Portfolio (PIO)
«L’eau potable deviendra selon moi l’or liquide des prochaines années», dit l’expert.
Le FNB d’Invesco PowerShares mise sur cette tendance lourde en investissant au moins 90 % de son actif dans les entreprises qui créent des produits et services visant à purifier l’eau pour des usages domestiques, industriels et commerciaux.
Les titres qu’il achète sont contenus dans l’indice Nasdaq OMX Global Water. Les principaux noms parmi les 31 titres en portefeuille sont Veolia Environnement, Flowserve et Pentair.
Le fonds est composé d’entreprises de différentes tailles. Plus de 70 % d’entre elles sont de taille moyenne, et 12 %, de petite taille.
Le portefeuille est aussi diversifié géographiquement, avec 40 % du portefeuille aux États-Unis et près de 20 % au Royaume-Uni.
Ce FNB n’est pas surévalué. Son ratio cours/bénéfice de 17,91 est légèrement supérieur à celui du S&P 500 dont le ratio est de 15, mais demeure raisonnable étant donné que le portefeuille contient des entreprises de petite capitalisation.
À 1,89, le ratio prix/valeur comptable est satisfaisant.
PIO a cependant le désavantage d’être corrélé aux marchés boursiers. Sur 5 ans, il a enregistré – 1,12 % (au 31 mars 2013), par rapport à 7,96 % sur un an.
«À long terme, je m’attends à un rendement de 8 à 9 % par an», anticipe le conseiller.
«En moyenne, 44 000 parts par jour sont négociées, continue-t-il. Ce FNB est donc assez liquide pour qu’on en sorte rapidement, à condition de plafonner l’investissement à 10 % du portefeuille ou à 50 000 $.»
Son RFG de 0,75 % est raisonnable pour un FNB sectoriel mondial.
3. iShares Global Agriculture Index Fund (COW)
«Ce FNB permet de jouer une autre tendance lourde : la demande accrue d’aliments, découlant de la croissance démographique à l’échelle mondiale, qui se heurte à une production limitée», explique Jean-Luc Fournier.
«Il a l’avantage d’être faiblement corrélé aux marchés boursiers, continue-t-il. Sur 5 ans, son rendement est de 3,22 % (au 28 février 2013), alors qu’il a procuré 10,43 % sur 3 ans.»
L’iShares Global Agriculture Index Fund de BlackRock vise à reproduire le rendement de l’indice Manulife Asset Management Global Agriculture, qui contient certaines des meilleures sociétés de production et transformation des aliments, de producteurs d’engrais ou de constructeurs d’équipements agricoles.
Ce FNB compte 35 titres en portefeuille. Monsanto, Kubota, Syngenta et Deere & Co. sont les positions les plus importantes.
«Son portefeuille est également bien valorisé, dit le conseiller. Son ratio cours/bénéfice est de 14,50, alors que son ratio cours/valeur comptable est de 2,30.»
«Il se négocie en moyenne 20 000 parts par jour, souligne le conseiller. Il faut donc plafonner l’investissement à 10 % du portefeuille ou à 30 000 $.»
Son RFG de 0,73 % est raisonnable pour un FNB sectoriel mondial.