Lors d’une allocution prononcée à l’occasion du dixième anniversaire de Question Retraite, mardi soir, Alban D’Amours a souligné que les régimes à PD sont « les seuls régimes [qui s’y trouvent] à promettre une sécurité financière à la retraite ».
Or, ce type de régimes, qui offrent la plus grande assurance parce qu’ils comportent une promesse, se fragilisent au fil du temps. Selon Alban D’Amours, les régimes sous la surveillance de la Régie des rentes du Québec affichaient un déficit de solvabilité cumulatif de 41 G$, à la fin de 2012.
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Résultat : ces régimes ont tendance à disparaître au profit de régimes à cotisation déterminée. Aujourd’hui, les régimes à PD ne profitent qu’à 35 % des travailleurs dont les deux tiers sont du secteur public.
Sans pour autant dévoiler la vingtaine de recommandations que comprendra son rapport sur l’avenir du système québécois de retraite [NDLR: le rapport est dévoilé ce mercredi 17 avril], Alban D’Amours a réitéré, devant son auditoire, les avantages d’un régime à PD.
« Ces régimes offrent la plus grande assurance de jouir de la sécurité financière recherchée à la retraite et permettent d’envisager l’avenir avec plus de sérénité. Ils sont les seuls à pouvoir gérer le risque de longévité, c’est-à-dire celui auquel fait face une personne qui risque de survivre à ses épargnes. »
Dévoilement mercredi
Mercredi, à compter de 15h30, le comité d’expert dévoilera les recommandations qui permettront au Québec d’« innover pour pérenniser le système de retraite ». Finance et Investissement publiera alors une série de textes sur le document.
Il s’attend à ce que le fruit de son travail fasse débat, mais souligne que « des décisions devront être prises pour protéger les prochaines générations ».
« Quel que soit le gouvernement qui nous a mandatés, l’avenir du système de retraite québécois ne peut échapper à un agenda politique responsable », a affirmé Alban D’Amours.
Photo d’archives : Bloomberg News