La Banque du Canada a maintenu comme prévu son taux cible du financement à un jour inchangé à 1% et a tenu un discours plus modéré pour une deuxième réunion consécutive en ce qui a trait à une éventuelle hausse de son taux directeur, tandis que l’inflation demeure faible et que les usines sont loin de tourner à plein régime.
«Comme l’économie canadienne continue d’afficher des capacités inutilisées, que les perspectives en matière d’inflation sont modérées et que l’évolution des déséquilibres dans le secteur des ménages est plus constructive, la détente monétaire considérable en place actuellement demeurera probablement appropriée pendant un certain temps, après quoi une réduction modeste sera probablement nécessaire, de façon à atteindre la cible d’inflation de 2 %», a mentionné la Banque dans son communiqué.
Les dirigeants de la banque centrale ne semblent plus s’inquiéter autant de l’endettement des ménages canadiens. La banque a notamment mentionné ce qu’elle appelle l’évolution plus constructive des déséquilibres dans le secteur des ménages.
Les responsables de la politique monétaire du pays ont souligné que la progression robuste de la plupart des composantes intérieures du PIB a été contrebalancée par un ralentissement marqué des investissements en stocks.
Elle prédit également que l’investissement résidentiel, une des principales sources de l’endettement des ménages, devrait continuer à reculer par rapport aux niveaux historiquement élevés qu’il a atteints.
Les signes de ralentissement se multiplient
Marc Carney a dû changer son fusil d’épaule depuis l’automne dernier, où il insistait sur la nécessité de resserrer les conditions de crédit plus tôt que tard, car les signes de ralentissement de l’économie du pays se sont multipliés.
Le PIB du Canada a reculé de 0,2 % au cours du dernier mois de 2012. Au quatrième trimestre, la croissance économique du pays n’a été que de 0,6%, moins que la progression de 1% que la Banque du Canada avait prévu dans ses perspectives présentées en janvier dernier.
Les détaillants du pays ont aussi enregistré leurs plus faibles recettes mensuelles depuis avril 2010. Le Québec a affiché la pire performance du pays.
Avec la Presse Canadienne