« Ça nous paraissait compliqué de mandater quelqu’un à l’externe, puisque la gestion de communauté nécessitait un lien fort à l’interne, à la fois pour gérer adéquatement notre image corporative, et pour juger de la pertinence des contenus », signale Christine Latour, directrice, ventes et stratégies chez Lussier Dale Parizeau.
Au départ, Lussier Dale Parizeau a ouvert un compte Facebook et LinkedIn sur lesquels du contenu était diffusé une ou deux fois par semaine par les soins de Christine Latour. « C’était surtout pour tester les réseaux, voir quels contenus étaient partagés et si nos employés adhéraient ».
LIRE AUSSI – Un gestionnaire de communauté, oui mais…
À la fin de l’année 2013, une stratégie dédiée aux médias sociaux a été intégrée au plan de marketing. La production de contenus s’est faite sur une base plus régulière et une gestionnaire de communauté a été nommée.
« Nous avons alors adhéré au réseau social Google +, puis nous avons commencé à produire des vidéos afin de les diffuser sur YouTube, en plus de lancer un blogue. Cette année, finalement, nous avons ajouté Pinterest afin de diffuser des infographies », raconte Christine Latour.
La prochaine étape impliquera sans doute une présence sur Twitter. « Mais comme Twitter est très réactif et qu’il faut partager du contenu tous les jours, nous devrons sans doute avoir plus de bras à l’interne ou déléguer certaines tâches à une firme externe. Pour l’instant, tous nos contenus sont produits à l’interne, alors peut-être allons nous en faire rédiger une partie en sous-traitance », signale Christine Latour.
Elle précise que pour l’instant, le contenu est produit par la gestionnaire de communauté, en collaboration avec un courtier ou un conseiller, afin de générer du contenu technique d’intérêt pour les clients.
Outre le salaire de la ressource interne, le budget dédié par Lussier Dale Parizeau aux médias sociaux sert principalement à la création de contenus, puisque l’accès aux plateformes est gratuit. « Nos frais impliquent l’achat de l’imagerie et la création d’infographies, mais aussi la sponsorisation de certaines publications sur les médias sociaux. Facebook nous donne l’occasion de diffuser certaines publications auprès d’un public très ciblé, par exemple les femmes ayant une voiture rouge. »
La progression est lente, mais constante et même au-delà des attentes, confirme Christine Latour. « Les réseaux sociaux génèrent de l’affluence sur notre site corporatif, amènent de la notoriété, et c’est un moyen de communication pour nos clients, qui les utilisent pour poser des questions et faire des commentaires. »
Christine Latour estime qu’une entreprise désirant s’engager sur les médias sociaux doit construire un plan, prévoir les ressources nécessaires et comprendre qu’il s’agit d’une démarche évolutive.
C’est aussi l’avis de Sara Gilbert, fondatrice, conférencière et consultante de Strategist(e). « Savoir pourquoi vous désirez vous engager sur les médias sociaux et quelle est la clientèle visée permet de sélectionner la plateforme la plus adéquate et d’établir une stratégie. Il est préférable d’y aller graduellement et d’accentuer la fréquence ou le nombre de plateformes que de se retrouver débordé ».