Au cours d’une entrevue accordée récemment à La Presse Canadienne, Mme Leroux a indiqué qu’à ses yeux, la taille actuelle du réseau répond bien aux besoins des membres. Elle a même évoqué la création de nouvelles caisses dans des régions à forte croissance démographique, par exemple en banlieue de Montréal.
Le nombre de caisses et de centres de services de Desjardins a fondu au cours de la dernière décennie. En 2001, on dénombrait 814 caisses et 754 centres de services, pour un total de 1568 établissements au Québec et en Ontario. En 2011, on comptait 422 caisses et 888 centres de services, pour un total de 1310 établissements.
Monique Leroux a défendu avec vigueur les décisions de fusionner et de fermer des caisses, des décisions qui sont prises par les instances locales. Comme dans l’ensemble de l’industrie bancaire, l’achalandage au comptoir a fortement chuté et a été largement remplacé par les transactions au téléphone et en ligne, dont le développement nécessite des ressources financières importantes, a-t-elle rappelé.
Desjardins doit d’ailleurs lancer, au plus tard l’an prochain, une nouvelle version de son site Web transactionnel, avec l’objectif d’en faire l’un des meilleurs au Canada.
Des membres dénoncent assez régulièrement dans les médias la fermeture de centres de services. Mais si le Mouvement Desjardins tentait de « faire l’unanimité », il risquerait de perdre de sa pertinence et de voir des membres quitter, a soutenu Mme Leroux.
Le dirigeante de 58 ans a souligné que dans certaines régions, des caisses partagent désormais leurs locaux avec des municipalités. Cela leur permet de réduire leurs coûts tout en maintenant une présence sur le terrain.
Le Mouvement Desjardins publiera ses résultats annuels 2012 ce vendredi. En 2011, la coopérative avait enregistré des excédents avant ristournes de 1,58 G$. Pendant les neuf premiers mois de 2012, les excédents ont atteint 1,27 G$.