«Je m’attends aussi à des épisodes d’agitation boursière, ajoute Dave Paterson, ce qui me pousse à privilégier des fonds gérés activement.»
1. Fonds mondial découverte Mutual
Ce fonds, qui investit partout dans le monde, est géré par Peter Langerman et Philippe Brugère-Trélat, de Mutual Series, une division de Placements Franklin Templeton. Ces gestionnaires ont une approche défensive. «Ils ciblent des entreprises qui se vendent au rabais par rapport à leur juste valeur estimée, explique Dave Paterson. Ils prennent soin aussi de repérer un catalyseur qui permettra d’amorcer un rattrapage.»
Le groupe pharmaceutique Merck et Nokia, le géant des téléphones mobiles en difficulté, sont les deux principales positions en portefeuille. «Ce fonds compte aussi beaucoup de titres ennuyeux, à dividendes élevés, comme les entreprises de l’industrie du tabac», note l’analyste. Les secteurs financiers et de consommation représentent près de 50 % du portefeuille.
Les États-Unis (46 %) sont la zone géographique principale, suivis du Royaume-Uni (14 %).
Fait à noter, Peter Langerman et Philippe Brugère-Trélat peuvent employer 10 % de l’actif sous gestion pour réaliser des stratégies d’arbitrage qui visent à bénéficier d’annonces d’acquisition ou de difficultés d’entreprise.
Malgré sa nature défensive, ce fonds réussit à se démarquer. Sur quatre ans, sa performance annuelle moyenne est de 7,48 % (22 janvier 2013), par rapport à 7,06 % pour la catégorie et à 7,21 % pour l’indice de référence. À 2,77 %, son ratio de frais de gestion (RFG) est légèrement supérieur à la moyenne de ses pairs.
2. Fonds Fidelity petite capitalisation Amérique
«Steve MacMillan, nouveau gestionnaire depuis 2011, a fait du bon travail, estime Dave Paterson. Il a entièrement transformé ce fonds.» Celui-ci compte maintenant 40 titres, par rapport aux 200 qu’il détenait auparavant.
Le portefeuille ne détient plus uniquement des petites capitalisations. Il comprend aussi des entreprises de taille moyenne.
En gros, Steve MacMillan cherche à réaliser des gains en ne faisant pas de pertes. En gérant le potentiel à la baisse, il a moins besoin de frapper des coups de circuit.
Pour gérer le risque du fonds, le gestionnaire investit principalement dans les secteurs moins volatils, comme la santé et la consommation. «Il cible aussi les entreprises qui ont à leur tête une équipe de direction de qualité et qui sont dominantes dans leur marché», ajoute-t-il.
L’approche porte ses fruits. «Steve MacMillan a réussi à améliorer les résultats tout en réduisant la volatilité», continue-t-il. En 2012, le fonds a enregistré une performance de 19,60 %, par rapport à 13,82 % pour l’indice Russell 2000. Son bêta sur trois ans est de 0,72 (0,95 pour la catégorie). Son RFG de 2,33 est légèrement inférieur à la moyenne de ses pairs.
3. Fonds d’actions canadiennes modéré IA Clarington
«George Frazer, président du conseil et gestionnaire chez Leon Frazer & Associates, n’a pas changé d’un iota sa stratégie de gestion depuis les débuts du fonds en 1950», dit l’analyste.
Il met l’accent sur les sociétés qui ont fait l’objet d’une analyse fondamentale rigoureuse, qui présentent de solides ratios bénéfices/flux de trésorerie et qui ont historiquement accru leur dividende avec le temps.
«Cet intérêt pour les distributions concentre l’actif dans quatre secteurs : la finance, les oléoducs et les gazoducs, les services publics et les télécoms», note Dave Paterson. Thomson Reuters, Banque de Montréal et BCE occupent les trois premières places parmi les 35 titres en portefeuille.
Moins risqué que le marché canadien, avec un bêta de 0,62, ce fonds affiche néanmoins de meilleures performances. Son rendement annuel moyen sur 20 ans (10,21 %) a 106 points de base de plus que celui de l’indice phare canadien (9,15 %). À 2,42 %, son RFG est raisonnable.