Mario Grégoire, président du conseil d’administration et directeur général du CDPSF, a profité de l’occasion pour souligner l’importance du rôle du conseil et pour envoyer un message clair au ministère des Finances du Québec en ce qui concerne la révision de la Loi sur la distribution de produits et services financiers (loi 188).
«Pensez-y à deux fois avant de jouer aux apprentis sorciers avec la sécurité financière des Québécois ! Ne commettez pas l’erreur de tout miser sur Internet !» a-t-il dit devant les délégués réunis en marge de la conférence sur la lutte au terrorisme et au blanchiment d’argent, le sujet en vedette du Colloque de cette année.
«Internet a démocratisé l’information financière, c’est vrai. Les épargnants peuvent et veulent négocier de plus en plus en ligne, mais il ne faut pas oublier que cela ne fait pas d’eux des experts financiers», a souligné le directeur général.
Solidement implanté
Mario Grégoire se dit aussi satisfait du fait que le gouvernement procède à des consultations plus élaborées à propos de la révision de la loi 188. «En élargissant son niveau de consultation, le gouvernement du Québec est sur la bonne voie.»
Il a ensuite souligné l’impact du rôle du conseiller au-delà de l’aspect strictement transactionnel. «Nos professionnels ne sont pas des « vendeux » de produits financiers. Ils sont des coachs pour leurs clients, ils les rassurent dans les périodes difficiles, les incitent à l’épargne et les aident à garder le cap.»
Plus tard, devant tous les membres réunis, il a répété son engagement à défendre la pertinence d’une association comme le CDPSF et sa mission de formation continue. Rappelons que le CDPSF a vu le jour en 2014 à la suite de la scission des sections régionales de la Chambre de la sécurité financière (CSF).
«Tous doivent comprendre que le CDPSF n’a pas laissé ces actifs fondamentaux à la table de la CSF. Nous avons prêté nos actifs à la Chambre avec plaisir pendant plus de 15 ans. Cependant, ne faites pas erreur. Ces actifs ont migré au Conseil en même temps que les sections régionales de la Chambre. Nous les avons conservés», a affirmé le directeur général.
Il a ajouté : «Quelle que soit l’option d’encadrement réglementaire mise en avant par le gouvernement du Québec, je puis vous assurer au moins d’une chose : nous défendrons bec et ongles notre capacité d’être un mouvement associatif représentatif à l’échelle du Québec».
Rappelons qu’outre la loi 188, le gouvernement entend adopter une série de mesures visant à modifier la Loi sur l’Autorité des marchés financiers, qui sera renommée Loi sur l’encadrement du secteur financier. Ces annonces ont été faites lors du budget provincial de mars dernier.