L’indice S&P 500 a affiché un gain de 5,2 % en janvier, soit la meilleure performance de cet indicateur au cours du premier mois de l’année depuis 1997, où il avait gagné 6,1 %, signale l’agence Bloomberg. C’est aussi son meilleur mois depuis octobre 2011, tandis qu’il avait enregistré un gain de 6%.
Le principal indicateur boursier américain enregistre ainsi un meilleur rendement que les différents actifs financiers, obligations, matières premières et devises.
Le S&P 500 a ainsi surpassé la barre symbolique des 1500 points au cours du mois pour la première fois depuis décembre 2007.
L’indice Dow Jones a pour sa part grimpé de 5,8 % et le Nasdaq, de 4,1 %. À Toronto, l’indice S&P/TSX n’a pas autant participé à la fête. Il a progressé de seulement 2%, ralenti notamment par la faiblesse des titres des matières premières, qui occupent une place importante dans l’indice. Cela dit, un nombre impressionnant de titres canadiens ont touché de nouveaux sommets historiques ou en 52 semaines en janvier. Au Québec, Groupe CGI, BCE, Gildan, Quincaillerie Richelieu, Groupe MTY, Saputo, Groupe Canam se sont par exemple hissés à leur plus haut de la dernière année.
La nervosité qui a animé les marchés financiers dans les mois de 2011 dans la foulée des négociations entourant le mur budgétaire aux États-Unis a fait place à l’optimisme en raison de données économiques favorables et de bons résultats publiés par les grandes entreprises américaines pour le quatrième trimestre.
«Il y a un appétit pour les actions même après le très bon début d’année que nous avons connu», a dit à Bloomberg Paul Zemsky, analyste pour ING Investment Management, qui gère 170 G$ US d’actifs. «Les bénéfices sont solides, les économies du monde ont atteint le fond du baril et les évaluations sont attrayantes.»
Les investisseurs ont injecté 39 G$ US dans les fonds communs d’actions du monde entier depuis le début de 2013, soit le double du montant enregistré à pareille date en 2012, selon les données compilées par EPFR Global. Cela marque le contraste avec le retrait de 250 G$ US d’actifs au cours des quatre dernières années.
Aux États-Unis, les épargnants ont placé 6,8 G$ US dans les fonds d’actions au cours des trois premières semaines de 2013, ce qui représente le plus important montant depuis 2001, selon Lipper.
Mercredi, le Wall Street Journal signalait que le retour des investisseurs individuels était une des principales raisons qui expliquait que l’indice Dow Jones se dirigeait vers un sommet historique.