La pression monte avant les négociations qui auront lieu début mars. Fitch attribue encore actuellement aux États-Unis sa plus haute cote de AAA, mais avec une perspective négative.

« Un échec à relever le plafond de la dette en temps et en heure entraînera un examen formel des notes souveraines des États-Unis », a prévenu Fitch dans un communiqué, repris par l’Agence France presse, tout en soulignant que la probabilité d’un défaut de la première économie mondiale sur ses engagements était « extrêmement faible ».

« Il est à craindre que ces crises auto-infligées nous font chanceler tous les six mois pour un nouveau délai », dit David Riley, à la tête de la notation des dettes souveraines chez Fitch et publié par Reuters.

« Cette incertitude sur la politique économique et fiscale est quelque chose qui n’est pas typiquement caractéristique du triple A, et plus concrètement nous pensons qu’il pèse sur les perspectives de croissance et la reprise », poursuit-il.

En 2011, les négociations entre le gouvernement et le Congrès avaient été âpres et un accord avait été trouvé in extremis, mais avait plongé les marchés dans la tourmente. À cette occasion, Standard & Poor’s avait retiré au pays sa note maximale pour l’abaisser à AA+.

Les États-Unis ne sont pas le seul pays dans la ligne de mire de l’agence de notation. L’Espagne continue à faire face aux risques de déclassement, même si elle ne demande pas de plan de sauvetage, tandis que l’Irlande pourrait voir un coup de griffe dans sa note A si un accord est conclu pour partager le fardeau de ses dettes bancaires.

Avec l’AFP