Quant aux principaux défis auxquels leurs clients seront confrontés en 2013, l’endettement et ses deux corollaires, l’épargne et la retraite, semblent inquiéter plus de 80 % des conseillers. Le graphique circulaire représentant les défis des clients vus par les conseillers accorde ainsi de généreuses portions à ces trois thèmes.
Les défis
De grands thèmes se dégagent des commentaires sur les défis qui mobiliseront l’industrie en 2013 : la confiance du public, la conformité, l’endettement personnel et le manque d’épargne, les conditions de marché qui minent les rendements et le manque de relève.
Par exemple, un conseiller estime qu’il faut «concilier les coûts croissants liés aux exigences de la réglementation avec les pressions à la baisse sur les frais de gestion», et ce, alors qu’il faut «augmenter et maintenir la confiance du public malgré tous les scandales».
Il faut en outre «contrôler l’endettement sans sacrifier l’épargne des clients». D’autres estiment par ailleurs qu’ils doivent «se réinventer dans un environnement de plus en plus concurrentiel».
La relève
La question touche bon nombre de conseillers. Sondés sur le principal défi de leur industrie pour 2013, beaucoup évoquent les problématiques de recrutement et de rétention de la relève.
Par ailleurs, 40 % des personnes sondées disent que leur entreprise n’est pas dotée d’un programme de gestion de la relève. Selon un des commentaires reçus : «de moins en moins de jeunes se joignent à notre industrie» et on se doit de les recruter et de les former.
Alors que 20 % répondent «non» quand on leur demande si un tel programme existe, une autre tranche de 20 % dit que le sujet est dans l’air, mais que rien de concret n’est encore mis en place.
La rémunération
Avec les frais des fonds communs, la rémunération constitue le débat de l’heure, alors que les régulateurs souhaitent faire le point sur les commissions versées aux conseillers.
Sur la question de savoir s’ils accepteraient de divulguer toutes les composantes de leur rémunération, les conseillers semblent divisés : 58 % de nos répondants disent «oui», mais 42 % répondent négativement.
Si pour certains, «en affichant la rémunération, les clients prennent conscience du coût du produit qu’ils s’offrent», d’autres estiment au contraire que «ce que l’on ne sait pas ne fait pas mal, pourquoi jeter de l’huile sur le feu ?»
«Transparence et professionnalisme», souligne encore un conseiller en répondant «oui» à la question, tandis qu’un autre craint plutôt que les clients choisissent «un produit en fonction de notre commission, et non pas de leurs besoins».
Un conseiller nous a écrit que «cela a puissamment contribué à développer et à maintenir la fidélité de mes clients». Un autre explique que «ma rémunération tient compte du service après-vente. Certains dossiers sont plus rentables que d’autres, mais la moyenne est équitable. Difficile à expliquer à un client».
Performance sectorielle
Quand on les interroge sur les secteurs les plus performants au Canada en 2013, les lecteurs sont plutôt partagés. Nos répondants sont d’avis que les services financiers, qui recueillent 23 % des votes, seront les plus performants à la Bourse de Toronto. Les secteurs de l’énergie, avec 19 %, et des biens de consommation de base, avec 16 %, dominent également les choix des lecteurs de finance-investissement.com.
À l’opposé, les conseillers estiment que le secteur des matériaux, avec 16 % des votes, recueille le consensus quant à l’anticipation d’une contre-performance. Le secteur industriel, avec 11 %, et celui des services de télécommunications, avec 10 % des votes, devraient être les «cancres boursiers» de l’année, selon les conseillers.