« Il y actuellement des entreprises en démarrage « start-up » qui font de la désintermédiation financière, remplissant sensiblement les mêmes fonctions qu’une banque, avec des nouvelles technologies et une meilleure utilisation des données », a-t-il soutenu durant sa présentation lors du colloque Analyse prospective du Big Data, présenté par Finance Montréal mercredi.
L’industrie financière entière, du conseiller à l’institution bancaire, doit avoir des applications mobiles et être en mesure de suivre adéquatement sa clientèle, d’après lui.
Lire aussi – « Des brêches de sécurité, il va toujours y en avoir » – Éric Parent
C’est à ce moment qu’entre en jeu le big data.
« Être en mesure de récolter ses données, de les comprendre et ensuite de les intégrer dans les opérations de l’entreprise […] les banques doivent entrer dans la partie », dit Vamsi Chemitiganti.
Il identifie quatre secteurs d’intérêt pour l’industrie financière d’avoir une meilleure gestion des données qu’elle récolte.
Le premier est la cybersécurité et la gestion du risque en investissement, dont la détection de la fraude.
« Une meilleure gestion des données permettrait de déceler plus facilement la fraude, explique-t-il. Ceci implique de comprendre chacune des transactions […] et de rapidement les analysées. »
Par exemple, en ayant des données en temps réel sur les transactions, une institution pourrait voir qu’un client de Toronto est en train de faire une transaction à Calgary et réagir sur le coup.
Dans le même ordre d’idée, la conformité et les banques mobiles sont simplifiées dans un programme de big data qui permet de voir en temps réel les transactions faites par les investisseurs ou les conseillers.
Selon le conférencier, l’industrie doit intégrer des programmes qui, à terme, lui permettront de maximiser l’utilisation de ses ressources, humaines et financières.
Les deux autres secteurs d’importance où la gestion des données peut être maximisée concernent la relation avec la clientèle.
Vamsi Chemitiganti croit qu’en intégrant adéquatement des programmes de big data, l’industrie des services financiers québécoise obtiendrait une vue en 360 degrés du client ainsi que de faire des analyses prévisionnelles des investisseurs.
« En obtenant toutes les données clients à un seul endroit, le conseiller deviendra meilleur […] il veut rapidement avoir accès à ces informations. Une fois qu’il a les données à un seul endroit, il peut faire rapidement des recherches, ce qui l’aidera dans sa pratique », dit-il.