John Waters, vice-président et chef – Planification fiscale et successorale, BMO Gestion de patrimoine, répond à ces cinq questions qui touchent, sans surprise, le CELI, le REER, les remboursements d’impôts, les dons de charité et les intérêts déductibles.
La question la plus couramment posée par les clients, soit par 46 % des gens sondés, concerne le REER et le CELI. « Devrais-je cotiser à mon REER ou à mon CELI? », se demandent les clients.
Il faut premièrement déterminer le taux d’imposition marginal actuel du client et évaluer ce qu’il sera au moment de sa retraite, en tenant compte de toute récupération éventuelle des prestations gouvernementales, indique John Waters: « En règle générale, si vous prévoyez que votre taux d’imposition marginal sera inférieur à la retraite, un REER sera plus avantageux. En revanche, si vous estimez qu’il sera plus élevé, le CELI pourrait représenter un meilleur choix. »
Quarante-cinq pour cent des clients s’interrogent aussi sur quels intérêts sont déductibles d’impôts. John Waters rappelle que c’est l’objet de l’emprunt qui détermine si les intérêts sont déductibles ou non.
« Ainsi, si vous empruntez de l’argent pour acheter des placements qui produiront un revenu imposable comme des intérêts ou des dividendes, vous pouvez généralement déduire les intérêts que vous payez sur votre emprunt, affirme-t-il. En cas d’incertitude quant à la déductibilité des intérêts à des fins fiscales, un fiscaliste pourra vous aider à y voir clair. »
En troisième place des questions les plus fréquentes, avec 39 % des répondants, on retrouve : « Comment le plafond de cotisation à mon CELI est-il calculé? ». Premièrement, il faut savoir que les droits de cotisation s’accumulent chaque année depuis 2009 pour tout résident du Canada âgé d’au moins 18 ans, et ce, même si aucune déclaration de revenus n’a été produite.
« Vos droits de cotisation à un CELI se composent de votre plafond de cotisation de l’année en cours, soit 5 500 $ en 2016, auxquels s’ajoutent tous vos droits de cotisation inutilisés de l’année précédente et toute somme que vous avez retirée de votre CELI l’année précédente », rappelle John Waters.
En quatrième place, on retrouve : « Que devrais-je faire de mon remboursement d’impôt? », une question que se posent 38 % des répondants. Selon John Waters, il faut tenter de convaincre ses clients de ne pas dépenser leur remboursement d’impôt sur des biens de consommation.
« Il vaudrait mieux prendre le temps de se demander ce qui serait le plus approprié d’un point de vue financier, compte tenu de sa propre situation particulière, souligne-t-il. Si on utilise ces fonds pour verser une cotisation à son REER pour 2016 maintenant plutôt que d’attendre la date limite, on profitera d’une croissance en report d’impôt pendant près d’un an de plus. Si on fait un don de bienfaisance, on recevra un crédit d’impôt. »
Le client n’est pas obligé de mettre son remboursement d’impôt dans son REER, il peut aussi cotiser à un CELI, rembourser un solde de carte de crédit, accroître ses économies, faire un versement hypothécaire ou faire un versement à un REEE.
Finalement, 36 % des répondants se demandent comment un don de bienfaisance à un organisme charité peut les avantager sur le plan fiscal? Il faut premièrement rappeler aux clients qu’ils peuvent, grâce à un don, réduire leurs impôts exigibles.
« Toutefois, il faut se rappeler que si on n’est pas assujetti à impôt, on n’obtiendra pas de remboursement », rappelle John Waters.