Dans un rapport dévoilé mardi, l’équipe d’économistes de la principale banque du pays a abaissé sa prévision de croissance de 2015 pour le Québec, faisant passer sa prévision de 1,8% annoncée en juin, à 1,3%. Les experts de la RBC s’attendent toutefois à ce que la croissance de la province s’accélère de nouveau dans la deuxième moitié de l’année et qu’elle remonter à 1,9% en 2016.

«Après une période encourageante de croissance au début de 2015, l’économie québécoise a ralenti au printemps, abaissant ainsi les perspectives provinciales pour l’ensemble de l’année, a dit dans un communiqué Craig Wright, premier vice-président et économiste en chef, de RBC. «Nous croyons néanmoins que ce ralentissement sera temporaire et que l’activité économique prendra de la vigueur au cours de la deuxième moitié de l’année.»

L’économie du Québec avait connu un bon départ cette année, son PIB progressant à un rythme annualisé de 1,6% au premier trimestre, ceci, pendant que l’économie canadienne reculait de 0,8%. La croissance du Québec a fortement ralenti par la suite, à cause de la faiblesse de plusieurs secteurs clés, dont ceux de la fabrication, des services publics et de la construction non résidentielle.

Le créneau de la construction d’immeubles commerciaux et institutionnels devrait demeurer faible, mais celui de la construction résidentielle devrait «reprendre sous peu», anticipent les économistes de la RBC.

«Cette situation, conjuguée à une reprise dans le marché des reventes de maison, aura un effet positif sur l’économie du Québec», estime Craig Wright.

Le commerce extérieur devrait également insuffler un nouvel élan à l’économie de la province dans la deuxième moitié de 2015. La chute du huard et l’accélération de l’économie américaine contribueront à stimuler les exportations québécoises.

Prévisions abaissées au Canada

Les économistes de RBC revoient également à la baisse leurs prévisions pour l’économie canadienne, surtout à cause du repli du secteur de l’énergie, mais ils prévoient que la croissance dans les secteurs non énergétiques contrebalancera une partie des reculs de la première moitié de l’année.

RBC prévoit que le PIB du Canada croîtra de 1,2% en 2015 et non au rythme de 1,8% annoncé en juin. Il s’élèvera ensuite de 2,2% en 2016.

Craig Wright juge que les récents déboires de l’économie canadienne ont suscité des propos injustifiés de récession. À son avis, le gain de 0,5% du PIB en juin et la vigueur du marché de l’emploi suggèrent un retour à une croissance positive au troisième trimestre.

Avec la participation de La Presse Canadienne