D’après le plus récent rapport sur l’accessibilité publié par les économistes de RBC, les propriétés sont devenues plus abordables dans la plupart des marchés du Québec au deuxième trimestre.
Et parmi les grandes villes canadiennes, Montréal est celle qui a enregistré la plus forte baisse des coûts de possession d’une propriété au cours de la dernière année, signale RBC.
Les niveaux d’accessibilité à Montréal ont ainsi continué de s’améliorer de façon constante au deuxième trimestre, après des détériorations importantes plus tôt en 2015, ainsi qu’en 2014.
Les mesures d’accessibilité à la propriété de RBC expriment la part du revenu avant impôts qu’un ménage doit consacrer aux coûts de propriété d’une résidence. Plus la mesure est élevée, plus il en coûte cher pour acheter et détenir une propriété, selon les valeurs du marché.
Or, à Montréal, la mesure a reculé pour les trois principales catégories de propriétés. Pour les maisons à deux étages, elle a cédé 1,5 point de pourcentage à 46,3%. En ce qui a trait aux bungalows, elle a reculé de 1,2 point de pourcentage à 36%. Enfin, dans le créneau des condos, elle a fléchi de 0,7 point de pourcentage à 28,5%.
«Bien qu’à Montréal les prix soient restés stables au deuxième trimestre en raison d’un certain équilibre entre l’offre et la demande dans quelques segments de marché, c’est l’amélioration notable de l’accessibilité durant la dernière année qui a contribué à stimuler le marché de la revente dans la région, a expliqué dans un communiqué Craig Wright, premier vice-président et économiste en chef, de RBC.
Le grand nombre d’appartements en copropriété construits récemment, mais toujours invendus demeure un problème de taille, souligne l’économiste de la RBC. «Toutefois, on a observé une légère baisse de ce nombre de propriétés au deuxième trimestre, ce qui semble indiquer que les choses évoluent dans la bonne direction.»
Toronto et Vancouver: ça chauffe encore
Par ailleurs, les niveaux d’accessibilité à la propriété sont restés relativement stables dans l’ensemble du Canada au deuxième trimestre, selon RBC.
Toronto et Vancouver ont continué d’enregistrer de fortes hausses des prix, en particulier dans la catégorie des maisons unifamiliales, ce qui a creusé davantage l’écart entre ces deux marchés et le reste du Canada.
Malgré les conséquences négatives de la chute des prix du pétrole sur l’économie et de la forte augmentation du nombre d’unités d’appartement en copropriété achevées cette année, RBC prévoit que le marché canadien de l’habitation connaîtra l’une de ses meilleures années en 2015. Les reventes de maisons devraient augmenter de 5% pour atteindre 505 400 unités, grâce en grande partie à de solides gains en Colombie-Britannique, en Ontario et, dans une moindre mesure, au Québec.
Les taux d’intérêt à des niveaux historiquement bas continueront de stimuler fortement la demande de propriétés.
RBC prévoit une hausse de 4,6% des prix des propriétés au Canada en 2015, environ le même rythme de croissance que celle de 4,8% enregistrée en 2014.
Avec la participation de La Presse Canadienne