Dans son étude sur la réduction des risques de gestion, elle a relevé que le risque opérationnel est le deuxième plus important, avec 9 % de chance de mener à des pertes significatives.
Malgré le fait que ces deux risques aient été identifiés comme les plus importants facteurs de baisse de la capitalisation, les dirigeants y passent très peu de temps. Selon les auteurs de l’étude, le temps passé par les gestionnaires sur le risque stratégique ne correspond qu’à 6 % et celui passé sur le risque opérationnel correspond à 42 % du temps.
Les décideurs des sociétés passent majoritairement leur temps à prévoir les risques reliés à la conformité, soit 13 %, et 39 % du temps est réservé risque indiqué dans les rapports financiers.
CEB relève trois pratiques pour améliorer l’évaluation et la gestion du risque.
Trouver le juste milieu
La gestion du risque peut être perçue comme une méthode détournée pour prévenir le risque. Les gestionnaires de portefeuille savent parfaitement que lorsque le risque est faible, la plupart du temps, ça signifie que les gains le seront tout autant.
Selon les auteurs de l’étude, le risque ne doit être évité, mais au contraire, apprivoisé. Ainsi, les risques doivent être connus et intégrés dans la stratégie de l’entreprise.
Pour y parvenir, le mieux est de préparer des scénarios dans lesquels les risques potentiels hypothétiques sont identifiés. Par la suite, ces risques peuvent être mis à contribution en les intégrant aux objectifs voulus.
Sans tomber dans l’extrême et de rechercher à confronter les risques, il est possible de s’en faire des alliés dans l’atteinte des objectifs.
Répandre la bonne nouvelle
La gestion du risque dans une entreprise ne peut et ne doit pas se faire seule, selon l’étude. L’objectif est de permettre à tous les employés d’avoir les outils entre les mains pour gérer les risques reliés à leur département.
Dans cette optique, les auteurs suggèrent aux gestionnaires de bâtir les capacités critiques des employés en leur offrant des opportunités de répondre seul à des problèmes relevant de leur travail.
Le comportement humain est un risque
Souvent imprévisible, le comportement humain est un risque dont il faut tenir compte. Les auteurs croient qu’il ne faut pas seulement s’attarder aux processus de risque de manière disproportionnée, mais également prendre une part importante de son temps à évaluer les risques reliés au comportement et au jugement humain.
Tout comme les capacités critiques, les dirigeants et les employés doivent être en mesure de développer leur jugement. Des formations peuvent être offertes à ce sujet, mais le plus important est d’offrir d’avoir des principes clairs sur quelles sont les sources de risques, comment les identifier et comment juger d’une situation comportant des risques.