La banque centrale pourrait bien lâcher de nouveau du leste en raison de deux tendances susceptibles d’étouffer la reprise au pays, signale The Wall Street Journal.

On observe actuellement une augmentation des taux d’intérêt sur les obligations, ce qui a pour effet d’augmenter les coûts d’emprunt des entreprises, exactement le contraire de ce que recherche la banque centrale en allégeant son taux, abaissé le 21 janvier d’un quart de point, à 0,75%.

On remarque aussi que le huard se maintient à un niveau étonnamment élevé, ce qui rend les produits canadiens moins compétitifs sur les marchés étrangers.

La Banque du Canada a été avare de commentaires quant à ses intentions pour contrer la hausse du huard. En avril, elle a évoqué la faiblesse du dollar et disait croire que la devise allait se maintenir à son niveau d’alors, soit 0,79$ US, et ce pendant 2 ans. Quelques jours plus tard, Stephen Poloz avait affirmé que le jeu des devises allait jouer en faveur de l’économie canadienne.

Depuis, le huard s’est nettement apprécié. Au début de la journée vendredi, le dollar canadien d’échangeait contre 0,83 $ US.

Il faut dire que les cours du pétrole se sont également améliorés entretemps. Mais ce n’est rien pour soulager le secteur manufacturier, qui pouvait profiter d’un dollar faible et de bas coût de l’énergie.

Nous en aurons le cœur net le 27 mai, quand la Banque centrale annonce son taux directeur. D’ici là, son président Stephen Poloz donnera une conférence devant la Chambre de commerce du Grand Charlottetown. On pourrait peut-être avoir droit à dès indices dès la semaine prochaine.