« Nous estimons que les risques de baisse surpassent les risques de hausse, et que les marchés n’ont pas encore tenu compte de cela », indique Megan Greene, économiste en chef, dans le communiqué présentant les résultats de l’analyse.
L’abondance de capital et l’assouplissement des conditions monétaires dans le monde devraient également se poursuivre, d’après Bob Boyda, tête dirigeante, marchés des capitaux et stratégie pour Gestion d’actifs Manuvie.
Le projet de réforme fiscale américaine devrait être adopté avant la période des fêtes. Il s’agit d’une importante réforme de la fiscalité aux États-Unis, la plus substantielle des 30 dernières années.
La réforme propose de diminuer le taux d’imposition maximal sur les bénéfices des sociétés de 35 % à 21 % et de 39,6 % à 37 % pour les citoyens. Il est prévu que cette diminution perdure jusqu’en 2025.
Malgré tout, ces changements ne seraient pas susceptibles de stimuler davantage la croissance américaine, dont la hausse du produit intérieur brut est anticipée à 2 % en 2018.
« Vu la façon dont les propositions pour ce projet de loi sur l’impôt semblent être structurées et – surtout – financées, nous ne pensons pas que ce projet de loi change fondamentalement la croissance américaine », soutient Megan Greene.
En réalité, le manque à gagner en revenus d’imposition pour le gouvernement fédéral augmentera le poids de la dette publique, ce qui devrait constituer un frein à la croissance à moyen et à long terme, d’après elle.
Également, le risque de voir les États-Unis se retirer de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) est réel et pourrait avoir un impact sur les échanges commerciaux entre le Mexique, le Canada et ces derniers.
« Cela entraînerait des interruptions immédiates des échanges commerciaux, et il est fort possible que les sociétés transmettent les hausses de coûts aux consommateurs, ce qui contribuerait à une montée de l’inflation aux États-Unis et à une appréciation du dollar américain », croit Megan Greene.