Le contexte actuel a amené le Mouvement Desjardins à réviser sa structure, ce qui a conduit à la suppression de son poste.
«Ça arrive comme une surprise. Je suis content que Desjardins soit entre bonnes mains avec l’équipe qui va prendre la relève. Je leur souhaite la meilleure des chances», a-t-il dit Finance et Investissement.
Vincent Hogue se dit en paix avec la décision de ses patrons et comprend les raisons de cette rationalisation. «Je reste avec Desjardins dans mon cœur, même si je suis peiné avec ce qui m’arrive», a-t-il indiqué.
«La peine que je peux avoir est peut-être de ne pas avoir pu saluer mes collègues comme je l’aurais souhaité», a-t-il dit.
Le départ de Vincent Hogue en a surpris certains dans l’industrie financière, d’autant que les activités sous sa responsabilité se portaient bien. «Je suis excessivement fier de mes réalisations. Ces réalisations ne se font jamais seules, mais en équipe», a-t-il dit.
Parmi ces réalisations, il note la «belle profitabilité» et la croissance élevée des activités de gestion privée chez Desjardins «qui a la plus grande croissance au cours de la dernière année, toutes catégories confondues, selon Investor Economics».
«Valeurs mobilières Desjardins a connu une belle croissance et une profitabilité au rendez-vous, ce qui n’a pas toujours été le cas avant mon arrivée il y a cinq ans. De plus, avec le courtage à escompte, on a fait un beau virage. On a eu un magnifique début d’année. Sur le plan des résultats, ça allait très bien. Mais une restructuration se continuait [chez Desjardins] et une décision a été prise que je n’étais peut-être pas l’homme de la situation», a expliqué Vincent Hogue.
En bon gentleman, Vicent Hogue a souligné qu’il s’est réalisé à travers son travail chez Desjardins, «a donné beaucoup, mais a aussi reçu beaucoup».
À 55 ans, Vincent Hogue n’entrevoit pas la retraite. «Si je peux aider le milieu de la finance québécoise à continuer à croître, à avoir les meilleures pratiques et à m’assurer qu’on pense toujours au client et qu’on le met au centre de nos préoccupations, c’est quelque chose que je veux continuer à faire. J’ai encore l’énergie, la volonté d’éduquer financièrement la population québécoise et j’espère pouvoir encore donner du service.»
« C’est le plus gentil »
Luc Paiement, conseiller à la direction de la Banque Nationale, a été surpris d’apprendre le départ de Vincent Hogue : «C’est le plus gentil gars de la finance à Montréal. Il est très humain, gentil et aimable.»
Selon lui, la nouvelle de son départ de Desjardins risque d’interpeller la haute direction de plusieurs organisations du milieu financier du Québec.