Le rapport dévoilé par l’Association des professionnels en ressources humaines indique que les récentes révélations concernant le harcèlement en politique, dans les médias, dans le monde du divertissement et en affaires ont étalé au grand jour une «sombre réalité», à savoir que le harcèlement sexuel est une «épidémie à qui on a permis de persister».
Dix-sept pour cent des membres de l’association rapportent avoir vu un employé être harcelé ou agressé sexuellement. Dix-neuf pour cent d’entre eux témoignent d’une hausse du nombre de plaintes concernant le harcèlement, un pourcentage qui n’est pas «dramatique», mais «quand même important».
Le rapport souligne que lors d’une enquête menée en ligne par Navigator auprès de 2000 Canadiens en février, plus du tiers des femmes et 12 % des hommes qui y ont participé ont raconté avoir été harcelé sexuellement au travail.
Pourtant, lors d’une enquête menée auprès des patrons par le groupe Gandalf, 94 % des participants ont assuré que le harcèlement sexuel n’est pas problématique au sein de leur entreprise et 93 % ont dit croire que leur culture corporative empêche de telles situations de se produire.
Le rapport rappelle que des études ont démontré qu’environ 80 % des victimes de harcèlement sexuel n’en parlent jamais.
L’association affirme que tous les milieux de travail doivent adopter une politique de tolérance zéro face au harcèlement sexuel.