Publiée en 2017, cette déclaration demande aux sociétés inscrites en bourse au Canada de s’engager à divulguer davantage les risques associés aux changements climatiques auxquels elles sont exposées, ainsi que les mesures qu’elles prennent pour les gérer.
«Ajouter notre voix aux autres institutions est un honneur, a déclaré Peter Lindley, dirigeant de State Street Global Advisors Canada en entrevue. Nous associer à ces compagnies nous permet de nous engager de façon forte et je pense que, plus on est, plus on a d’influence.»
Pour State Street Global Advisors, cette signature n’impliquerait aucun véritable changement, «pour nous, cela représente simplement un autre engagement public», affirme ainsi Chris McKnett, directeur général et stratège principal en ESG de State Street Global Advisors Boston.
Depuis plusieurs années, la compagnie s’intéresse de près aux facteurs ESG. En 2014, elle avait engagé un protocole sur les changements climatiques. Plus récemment, en 2016, ses dirigeants ont adopté une orientation plus concrète.
«Nous regardons statistiquement les compagnies qui sont les plus affectées par les changements climatiques, les compagnies d’énergie par exemple, et nous exigeons qu’elles nous expliquent leurs stratégies pour voir si nous sommes confortables avec», explique Chris McKnett.
Ainsi, les compagnies doivent fournir leur bilan carbone et expliquer leur scénario et les stratégies de leur industrie en ce qui a trait aux changements climatiques.
«Elles savent le travail qui doit être accompli et répondent bien aux stratégies déjà existantes. Elles y voient une opportunité de s’aligner avec le marché canadien», déclare Chris McKnett.
Avoir un impact
Pour State Street Global Advisors cet engagement est primordial. Selon l’organe de gestion d’actifs de State Street Corporation, les investisseurs ont un rôle très important à jouer dans la lutte pour l’environnement.
Ainsi, State Street Global Advisors prend des mesures sur les facteurs de risques ESG directement à travers le portefolio de leurs clients. «Grâce à notre poids financier, nous pouvons faire en sorte que les compagnies changent de comportement», s’enthousiasme Peter Lindley.
«Nous investissons dans les compagnies pour du long terme et leur fournissons beaucoup de capitaux. Cela nous permet d’avoir une voix pour faire en sorte qu’elles s’engagent à divulguer leurs facteurs de risque ESG et qu’elles prennent des mesures pour les gérer, explique Chris Mcknett. Nous pensons que les compagnies qui sont gérées de façon écologiquement responsable peuvent livrer des bénéfices financiers à nos clients et en faire bénéficier l’économie à long terme».
Le directeur général de Boston remarque également un autre changement dans l’industrie qui va dans le sens de leur engagement envers les facteurs ESG. Selon lui, avec le temps, de plus en plus d’investisseurs s’intéressent de près à leur portefeuille, ils désirent offrir une contribution à la société et potentiellement avoir un impact. «C’est une tendance à laquelle on essaie de s’adapter», déclare-t-il.