La thématique de la conférence de cette année comporte une résonance particulière pour le secteur financier, une décennie après l’éclatement de la dernière grande crise financière mondiale, a signalé Louis Morisset, président-directeur général de l’Autorité des marchés financiers (AMF) lors de la séance inaugurale de la conférence. « On pourrait difficilement trouver une thématique qui caractérise mieux notre époque et aussi un meilleur moment pour aborder ces enjeux, moins de 48 heures après la tenue du G8 ».
Confiance ébranlée, relations tendues, protectionnisme, mise à l’épreuve des régulateurs, sont autant de risques « qui n’étaient pas sur nos écrans radars il y a dix ans et qui sont maintenant bien campés dans le paysage de nos économies », a illustré Louis Morisset.
En réaction à toute cette mouvance, « comme une toupie qui cherche son axe, nous sentons les marchés plus fébrile et les quelques épisodes de volatilité que nous avons observés depuis le début de l’année en sont les démonstrations. S’agit-il pour autant d’une nouvelle ère de volatilité ou simplement d’un retour à une volatilité normale, après des années de calme plat », s’est questionné Louis Morisset.
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a pour sa part évoqué un questionnement des paradigmes économiques existants et une hausse du niveau d’incertitude. « D’un côté, les économies sont de plus en plus intégrées grâce à l’accélération des progrès technologiques », alors que parallèlement, une montée du protectionnisme est observable dans certains pays.
L’événement, qui réunit plus de 4 000 participants, 75 délégations et 200 conférenciers, se poursuivra jusqu’au 14 juin.