Ainsi, la nouvelle génération de Canadiens fortunés, dont l’actif investissable minimum est de 1,29 million de dollars canadiens (M$), accorde davantage d’importance à l’incidence de son argent de son vivant et au-delà révèle les résultats du sondage mené par l’Economist Intelligence Unit (EIU). Ainsi, 73 % des jeunes Canadiens fortunés « affirment que leur empreinte sur le monde sera plus importante que celle des générations qui les ont précédés », alors que seulement 48 % des Canadiens fortunés plus âgés sont de cet avis.
Parmi les répondants qui sont propriétaires d’entreprise, 70 % jugent qu’il est important que leur entreprise ait une influence positive sur la collectivité, comparativement à 58 % des propriétaires d’entreprise plus âgés. Toutefois, les deux groupes sondés ne s’entendent pas sur les choses à changer. Les Canadiens fortunés plus âgés privilégient la lutte contre la pauvreté et la religion, tandis que les plus jeunes mettent l’accent sur les enfants et la jeunesse, les droits de la personne et les recherches scientifiques, comme l’exploration spatiale.
Même leur façon de donner est différente : 36 % des Canadiens fortunés plus âgés sont plus enclins que leurs cadets (11 %) à faire des dons ponctuels.
« Les résultats ne sont pas surprenants, car les Canadiens plus jeunes ont tendance à participer plus activement aux activités de bienfaisance, du début à la fin, selon Tony Maiorino, chef, Services de gestion de patrimoine RBC. Ils ne veulent pas seulement envoyer un chèque, ils veulent constater les résultats de leur contribution et savoir qu’ils ont eu une incidence positive. »
En effet, 79 % des jeunes répondants au sondage ont affirmé se tenir informés des résultats de leurs activités de bienfaisance, par rapport à 43 % des Canadiens fortunés plus âgés.
Lorsqu’on leur demande de définir le patrimoine, les Canadiens fortunés plus âgés sont beaucoup plus susceptibles d’utiliser des termes comme « famille » (75 %) que les Canadiens fortunés plus jeunes (50 %). Par ailleurs, les jeunes répondants ont affirmé dans 74 % des cas que la « richesse » est l’élément principal de leur patrimoine, comparativement à 59 % pour les plus âgés. Les générations s’entendent toutefois sur un point : elles souhaitent laisser un héritage qui se distingue de celui de leurs parents (71 % des jeunes Canadiens et 65 % de leurs aînés). Au sein des Canadiens les plus fortunés, ce chiffre s’établit à 79 %.
Ainsi, bien que les deux groupes conviennent d’avoir l’obligation de transmettre leurs valeurs à la nouvelle génération (76 %), les plus jeunes se sentent davantage appelés à lui transférer leur patrimoine (71 %), comparativement à 54 % de leurs aînés.
Les deux tiers des jeunes propriétaires d’entreprise qui ont répondu au sondage souhaitent que leurs enfants prennent leur relève, alors que ce chiffre s’établit à 31 % au sein des répondants plus âgés. Malgré cela, lorsqu’on demande aux plus jeunes s’ils prévoient reprendre l’entreprise familiale, la moitié d’entre eux acquiescent, mais 70 % affirment qu’ils préféreraient se joindre au monde des affaires ou fonder leur propre entreprise.
Les Canadiens fortunés plus jeunes sont aussi optimistes pour les générations à venir que pour eux-mêmes : 71 % d’entre eux croient que la nouvelle génération accumulera plus de richesse qu’eux, alors que seulement 35 % de leurs aînés sont du même avis.
Le sondage a été mené à l’échelle mondiale auprès de 1 051 personnes fortunées, y compris 259 répondants du Canada, entre mars et mai 2018. Les répondants devaient disposer d’un actif investissable minimum de 1 M$ US (1,29 M$ CA). Les jeunes répondants sont âgés de 18 à 53 ans et les plus âgés, de 54 ans ou plus.