La note préparée pour le ministre fédéral des Finances, Bill Morneau, examine les types de ménages – en fonction du revenu, de l’âge et de la région de résidence – les plus touchés par le relèvement des taux qui étaient à des niveaux extrêmement bas.
Le document de septembre 2017, obtenu par La Presse canadienne en vertu de la Loi sur l’accès à l’information, accorde une attention particulière à l’impact des taux croissants sur les paiements de dettes par des ménages fortement endettés, qui sont décrits comme ayant des ratios de dettes par rapport aux revenus d’au moins 350 %.
La note affirme que 12 % de tous les ménages canadiens ont des dettes de cette ampleur. Combinées, les dettes incluses dans cette catégorie comptent pour près de 50 % de la dette totale des ménages au Canada, indique la note préparée pour le ministre l’automne dernier.
Le document cherche à répondre à une autre question: où se trouvent ces ménages lourdement endettés?
Ils sont plus susceptibles d’appartenir à la classe moyenne, d’être constitués de personnes âgées de moins de 45 ans, d’être titulaires de prêts hypothécaires, d’être travailleurs autonomes et de résider en Ontario ou en Colombie-Britannique.
«Bien sûr, les ménages ayant des niveaux de dettes élevés verraient les augmentations les plus importantes (…) dans les coûts du service de la dette», affirme le document, qui souligne qu’environ 70 % des ménages canadiens ont des dettes.
Un examen des statistiques montre que les prêts hypothécaires ont été le principal facteur de l’endettement de ces ménages, puisqu’ils comptent pour 85 % du fardeau total.
Le document s’appuie sur des statistiques de 2012 et a été rédigé en septembre 2017, peu après deux hausses des taux par la Banque du Canada. Les raisons pour lesquelles les données de 2012 ont été utilisées sont caviardées.
La Banque du Canada a relevé récemment son taux directeur pour la quatrième fois en un an pour l’amener à 1,5 %, son plus haut niveau depuis décembre 2008. Il s’agit tout de même d’un niveau faible par rapport aux standards historiques.
La banque centrale a augmenté son taux directeur dans le but d’aider à contenir l’inflation dans sa fourchette idéale d’un à trois pour cent.
Le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, a signalé que d’autres hausses de taux seraient nécessaires au fil du temps en vertu du principe de résilience de l’économie, mais a tenu à dire que le processus serait progressif.