Ils découvriront du même coup CyberEco, un nouveau joueur en cybersécurité créé par une rare collaboration entre des institutions financières concurrentes, la Banque Nationale et le Mouvement Desjardins, en partenariat avec Deloitte et le groupe RHEA, une firme d’ingénierie dont l’une des spécialités est la sécurité informatique.
Le lancement de CyberEco, mercredi à Montréal, a aussi été l’occasion d’annoncer la création d’une chaire de recherche en prévention de la cybercriminalité à l’Université de Montréal, financée là encore par les deux institutions financières.
CyberEco regroupera un collectif d’experts en cybersécurité dont la mission sera de développer des solutions de toutes sortes destinées tant au grand public qu’aux entreprises, qu’il s’agisse d’outils de sensibilisation, de logiciels de protection et de détection et d’algorithmes d’identification de comportements malveillants.
Avec l’application Protection, que l’on promet pour la fin de septembre, l’utilisateur pourra détecter les courriels et textos qui apparaissent douteux, par exemple les tentatives de fraude ou d’hameçonnage, dans le but de sécuriser davantage son appareil mobile.
Les institutions font valoir, d’une part, que la cybercriminalité est devenue une question urgente, la multiplication des fraudes, des vols d’identité ou de données ou même les menaces à la sécurité nationale étant source de préoccupation sans cesse croissante avec la numérisation de l’économie et la présence de l’internet dans les activités humaines.
D’autre part, la demande de produits et services de cybersécurité explose à travers le monde et les besoins dépassent largement l’offre disponible. Selon les responsables du projet, le marché pour ces produits et services pourrait atteindre les 170 milliards de dollars (G$) mondialement d’ici 2020 et Deloitte évalue le besoin de main-d’oeuvre dans cette spécialité, au Canada seulement, à 8000 personnes seulement d’ici 2021, alors que l’Université de Montréal, par exemple, n’en forme que quelques dizaines par année.
CyberEco, un organisme sans but lucratif, prévoit également dans sa mission soutenir le développement de la main-d’oeuvre en collaboration avec le milieu universitaire, en plus de travailler sur les comportements humains avec des outils de sensibilisation grand public et corporatifs.