Le parti remplacerait l’actuel programme fédéral de compte d’épargne libre d’impôt par des CELI Habitation durable, où un tiers des sommes investies permettrait d’offrir des prêts pour des rénovations résidentielles visant l’efficacité énergétique, par le biais par exemple de travaux d’isolation.
Les investissements déjà détenus dans un CELI fédéral seraient maintenus, de même que les exemptions fiscales rattachées, assure-t-on.
« C’est sensiblement la même chose, sauf que cette épargne-là servirait à faciliter la transition énergétique du Québec, fait valoir la co-porte-parole solidaire Manon Massé. L’épargnant, lui, fait du cash en faisant de l’intérêt qui est non imposable, et les fonds investis servent à des projets de transition énergétique. »
« C’est gagnant-gagnant-gagnant », ajoute-t-elle, en soulignant au passage le caractère économe de l’efficacité énergétique en frais de chauffage par exemple.
Le Parti québécois, qui multiplie récemment les attaques contre les solidaires, y voit une manière de contrôler l’argent des épargnants.
« Maintenant que QS dépasse les attentes, il doit être traité équitablement. Alors, discutons du fond des propositions, a avancé le chef Jean-François Lisée dimanche. C’est écrit qu’ils veulent prendre le contrôle des comptes d’épargne de 2,5 millions de Québécois et comme dans leur programme caché, ils disent qu’ils veulent nationaliser toutes les grandes entreprises, il y a une logique. »
Québec solidaire explique pourtant que les deux tiers restants du CELI seraient gérés par la Caisse de dépôt et de placements ainsi que les institutions financières du choix de l’épargnant.