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Cette année, les Québécois ont obtenu une note de 60,6 % de réussite à l’Indice Autorité de vigilance financière 2018 (Indice Autorité) de l’AMF en matière de connaissances comportementales sur l’ensemble des questions qui leur étaient posées. Une légère amélioration par rapport à la mesure initiale réalisée en 2012 qui était alors de 58,5 %.

Cette mesure reste toutefois statistiquement stable si on la compare aux résultats des sondages effectués en 2014 (60,1 %) et en 2016 (61,2 %).

Si l’on compare les données de 2018 à celle du sondage initial réalisé en 2012, on constate que les Québécois ont accru leur vigilance financière dans les domaines de la gestion du crédit, de l’assurance automobile et de la planification de la retraite. Par contre, le domaine de l’assurance habitation est marqué par une baisse de la vigilance.

« Ces résultats confirment la nécessité que nous poursuivions nos travaux de sensibilisation pour encourager les consommateurs à adopter des comportements financiers avisés en matière de consommation de produits et services financiers. », a déclaré Louis Morisset, président-directeur général de l’AMF dans une communication.

Relation avec un conseiller

L’Indice Autorité confirme que le fait d’avoir un représentant aide les Québécois à mieux connaître leurs finances personnelles. Selon le sondage, les Québécois ayant une relation avec un représentant obtiennent une moyenne de 63,3 % à l’Indice Autorité contre 51,9 %. Nombre de sondés qui affirment que la gestion des finances est une tâche « facile » ont également leur propre représentant.

L’Indice Autorité dresse également le portrait de trois types de consommateurs de produits et services financiers : les avisés, les ambivalents et les indifférents.

Les premiers qui représentent 58 % des répondants ont une connaissance élevée des finances et un comportement souhaitable en matière de finances personnelles et parmi ceux-ci, plus de la moitié (53,4 %) font affaire avec un représentant.

Parmi les 29 % de la population jugée ambivalente (la population qui a une connaissance élevée des finances, mais un comportement non souhaitable), seuls 23,4 % d’entre eux ont un représentant. Cette proportion descend encore dans la population jugée indifférente. Ainsi, dans ce groupe qui comporte 13 % des sondés, seuls 12,1 % d’entre eux font affaire avec un représentant.

Quelques différences notables

Les principaux facteurs pris en compte par l’Indice Autorité sont la détention de produits et l’utilisation de services financiers, l’âge, le niveau scolaire, le revenu annuel et le fait d’être en relation d’affaires avec un représentant.

Selon les résultats du sondage, l’âge semble jouer un rôle important sur la note de l’Indice Autorité. Ainsi, les Québécois les plus jeunes (ceux âgés de 18 à 24 ans) n’ont que 51,8 % de réussite alors que ceux âgés de plus de 65 ans obtiennent en moyenne 67,2 %.

La richesse semble également être un facteur important puisque les répondants qui ont un revenu de 40 000 $ obtiennent 53,9 % contre 67,5 % pour les personnes qui gagnent plus de 100 000 $ par année.

L’Indice Autorité est également significativement supérieur en 2018 chez les propriétaires de logement, les diplômés universitaires, les détenteurs de produits de placement, de marges de crédit ou de cartes de crédit et chez les individus en relation avec un représentant.

Comment fonctionne l’Indice Autorité

L’Indice Autorité est une mesure basée sur une enquête en ligne menée auprès d’un échantillon de 1500 Québécois âgés de 18 ans en partie ou en totalité responsables de la gestion des finances dans leur ménage.

Les répondants au sondage doivent juger la pertinence d’un ensemble de quarante comportements financiers répartis en dix thématiques. Ils doivent également dire s’ils adoptent ces comportements dans leurs propres finances sur une base régulière.

Créé en 2012, l’Indice Autorité mesure les comportements des citoyens de la province du Québec dans les domaines de la gestion des finances personnelles et du crédit (intérêt et endettement), de l’investissement, de la relation avec un représentant, des produits d’assurances, du niveau de sensibilisation à la fraude financière et de la planification de la retraite.