C’est notamment l’analyse qu’a fait Hugh Murphy, directeur général chez Credo, à la suite d’une recherche réalisée par Credo Consulting, de Mississauga, en Ontario dans le cadre de l’étude en cours sur la Zone de confort financier, un sondage pancanadien qu’il mène auprès des consommateurs en partenariat avec le Groupe Finance de TC Media, de Montréal, qui publie Finance et Investissement.
Selon cette recherche, le niveau de littératie financière des Canadiens ne s’améliore pas, « malgré les tentatives faites par les gouvernements fédéral, provinciaux et d’autres groupes pour aider les consommateurs à mieux comprendre les concepts financiers et à gérer leur argent plus prudemment, selon une récente recherche réalisée par Credo Consulting, de Mississauga, en Ontario », rapportait Finance et investissement en avril dernier.
En octobre 2018, l’Autorité des marchés financiers (AMF), en marge de la publication de son Indice Autorité, indiquait que « les Québécois, bien qu’ils adoptent sensiblement les mêmes comportements avisés qu’il y a deux ans en matière de finances personnelles, doivent toujours renforcer plusieurs de ces comportements ».
Des résultats tirés de cet indice démontrent « qu’il faut continuer de sensibiliser les Québécois à l’importance d’adopter de nouvelles habitudes dans la gestion de leurs finances », selon l’AMF. Parmi ces résultats, moins de 50 % des investisseurs sondés affirment lire l’information accompagnant leurs placements, et à peine 16 % des participants sont en mesure de reconnaître les trois principaux signes d’une possible tentative de fraude.
L’Indice Autorité mesure la perception de l’utilité et le taux d’adoption d’un ensemble de 40 comportements financiers, répartis dans des catégories liées à la gestion des finances personnelles, aux assurances, à l’investissement, à la relation avec un représentant, à la planification de la retraite et à la prévention de la fraude.
Le fait d’être en relation d’affaires avec un représentant figure au nombre des principaux facteurs ayant un impact significatif sur l’Indice Autorité, aux côtés de facteurs tels l’âge et le niveau scolaire.
En 2016 et 2017, Credo a sondé plus de 24 000 Canadiens dans le cadre de l’étude en cours sur la Zone de confort financier.
Une occasion à saisir
Les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) offrent une belle occasion aux conseillers de faire valoir leur rôle éducatif auprès de leurs clients.
Les (ACVM) ont en effet amorcé, début novembre, une campagne de sensibilisation encourageant les investisseurs à lire l’aperçu du fonds négocié en bourse (FNB) remit par leur courtier lorsqu’ils investissent dans ce type de fonds.
Rappelons qu’à compter du 10 décembre 2018, les courtiers seront tenus de transmettre l’aperçu du FNB aux investisseurs qui souscrivent ou acquièrent des titres d’un tel fonds.
« L’aperçu du FNB aide les investisseurs à tenir des conversations éclairées avec leur conseiller en placement inscrit sur la possibilité d’investir dans pareil fonds, qu’il s’agisse de vérifier comment un FNB s’intégrerait à leur portefeuille ou de comparer certaines de ses caractéristiques, comme ses frais, à celles d’autres FNB », a déclaré Louis Morisset, président des ACVM et président‑directeur général de l’Autorité des marchés financiers.
L’aperçu du FNB doit fournir, dans une forme accessible et facile à comprendre, des renseignements essentiels au sujet d’un FNB, dont les avantages, les risques et les coûts éventuels qui y sont associés.
La campagne menée par les ACVM prendra notamment la forme d’une nouvelle page Web et d’un exemple d’aperçu du FNB interactif soulignant l’information que les investisseurs peuvent s’attendre à y trouver, comme le rendement du FNB, le ratio des frais de gestion (RFG) et ses placements. Il existe aussi sur YouTube de brèves vidéos explicatives.
De quoi nourrir les conversations.