« À chaque porte que l’on ouvre, on découvre, on apprend et l’on devient plus grand. Alors, n’ayez pas peur de prendre ce qui vous apparaît être comme un risque, si vous avez du talent », conseille-t-elle aux personnes en début de carrière.
« Les organisations ont toujours besoin de talent. Si vous avez du talent, ne vous inquiétez pas de faire des erreurs et continuez à persévérer, ajoute-t-elle. Chaque fois où je suis sortie de ma zone de confort, d’un environnement ou d’une fonction où j’étais en pleine maîtrise, ça m’a obligé à mettre un genou par terre, mais ça m’a permis d’ouvrir mes ailes et de grandir ».
Avec près de 30 ans d’expérience, dont 25 années passées à la Banque Royale, autant auprès du particulier que du commercial, en formation, et en stratégies de ventes, ainsi qu’au sein de la Banque Nationale à titre de première vice-présidente, Particuliers, à compter de septembre 2014, Geneviève Brouillard a fait son entrée à la Banque Scotia au printemps 2018.
Reconnue pour sa capacité à mobiliser les gens, Geneviève Brouillard doit s’acquitter dans ce nouveau mandat de la délicate mission d’optimiser le rendement dans un contexte marqué par le changement au sein de l’industrie bancaire. « L’ensemble de l’industrie est en transformation et la part que je peux amener avec moi à la Banque Scotia, c’est d’avoir vécu et contribué à d’autres transformations, d’avoir pu accompagner des gens et d’être consciente de ce qu’ils vivent. Ces bouleversements, c’est bien pour la banque, mais avant, il y a tous ces gens qui doivent dire : j’ai envie de faire partie de ça ».
Apprendre constamment
S’il est souvent question d’accroître ou d’améliorer l’expérience client, Geneviève Brouillard s’est d’abord donné la mission d’augmenter et d’améliorer l’expérience de ses employés.
À cet égard, une nouvelle structure a été déployée auprès des différents marchés qu’elle supervise, faisant passer le nombre de régions de cinq à sept, de manière à ajouter deux leaders et d’augmenter l’interaction avec les équipes en succursales. « C’est bien que la communication soit excellente entre moi et mes vice-présidents, puis entre eux et les directeurs de succursale. Mais comment rejoindre tout le monde ? Ajouter des gens, une équipe de coaching, nous permet d’avoir une proximité plus grande et pour moi, c’est une des clés du succès en matière de transformation », explique Geneviève Brouillard.
Dans cet esprit, elle estime important d’être bien entouré, tant d’un point de vue personnel que professionnel. « La clé de mes succès, c’est d’avoir été entouré de leaders, que je savais investit dans leur travail. De gens qui voulaient grandir en apprenant et en prenant les choses à cœur », témoigne-t-elle.
Prenez, embrassez l’ensemble du coaching qu’on vous offre, lance Geneviève Brouillard. « Allez chercher le maximum de vos patrons et des équipes de mentorat : toutes les organisations donnent des outils et c’est une opportunité qu’il faut maximiser. Lorsque vous payez votre coach de tennis pour une heure, vous arrivez prêts, avec votre équipement, vous êtes réchauffé et vous maximisez la présence de votre coach. Au travail, c’est pareil, il faut en profiter pleinement ».
Bien que Geneviève Brouillard croit beaucoup dans les vertus de l’accompagnement, elle estime que les bénéfices ne viennent pas sans effort. « J’aime faire du mentorat, coacher les gens, les développer, mais ce que je retiens des mentors avec lesquels j’ai travaillé, c’est qu’ils ne m’ont jamais donné les réponses. Par contre, ils m’ont fait réfléchir et dans le rôle que j’ai de mentorat, c’est l’approche que je privilégie ».
Selon elle, un mentor, un coach, ne peut avoir toutes les réponses. « En fait, il n’est pas là pour donner des réponses, mais pour faire réfléchir et nous amener à poser des actions ». Pour cette raison, Geneviève Brouillard estime que pour tirer le meilleur d’un mentor ou d’un coach, il faut être prêt à ce que celui-ci nous pose des questions afin de nous faire réfléchir sur des avenues que nous n’avions peut-être pas explorées encore.
Geneviève Brouillard en est convaincue, si elle n’avait pas vécu ce cheminement, qu’elle ne s’était pas donné la chance d’essayer des choses, de sortir de sa zone de confort et de faire des erreurs, elle ne serait probablement pas assise où elle l’est aujourd’hui.
« Au final, les gens se permettent d’être meilleurs, justement parce qu’ils auront appris de tel ou tel événements », constate-t-elle.