Finance et Investissement : Quel est le bilan de Desjardins depuis que vous vous êtes lancé dans le marché des FNB?
Guy Lamontagne : Pour nous le bilan est très positif et nous sommes très contents du chemin parcouru. En deux ans, nous avons lancé 18 FNB, toujours en gardant en tête les besoins de nos membres et nos clients, et nous sommes près des 400 M$ d’actifs.
Chacun de nos FNB a une particularité. Sur les 18, par exemple, nous avons lancé cinq FNB à revenu fixe qui sont vraiment à très faible coût. Ils peuvent constituer une base solide pour tous les portefeuilles et c’était justement une demande de notre réseau.
On a aussi lancé quatre FNB multifacteurs à volatilité contrôlée. Pourquoi multifacteurs ? Parce qu’on croit que les facteurs ajoutent de la valeur à long terme, mais à court terme, on ne sait pas forcément lesquels vont le mieux performer. En prenant une approche multifacteurs, ça nous permet de capitaliser sur la valeur ajoutée de chacun des facteurs tout en diversifiant le risque.
Et la partie volatilité contrôlée c’est qu’on considère, qu’étant donné que nous sommes dans un des plus longs cycles haussiers du marché, il y a certains risques dans le marché. Avec une approche à volatilité contrôlée, on croit que cette approche-là va nous permettre de réduire les pertes par rapport aux indices traditionnels dans un marché baissier. Donc c’est un produit qui permet à long terme de capturer la valeur ajoutée des facteurs tout en permettant de réduire potentiellement les risques en cas de baisse des marchés.
L’année passée, on a lancé aussi notre gamme de huit FNB en investissement responsable axés sur les changements climatiques. On a en plus ajouté la gestion active pour les revenus fixes, l’approche multifactorielle pour les actions et aussi une approche de portefeuille globale pour le FNB sans réserve de combustible fossile.
Tout récemment, en janvier, nous étions les premiers, suite au changement de réglementation, à lancer un fonds alternatif, marché neutre qui vient compléter la gamme. Il permet d’avoir un produit qui est moins corrélé avec les autres gammes d’actifs et devrait bien faire autant dans les marchés haussiers que baissiers.
FI : Comment un manufacturier peut-il aider un conseiller à mieux exécuter un ordre important lorsqu’il achète un grand lot de FNB?
Guy Lamontagne : Un manufacturier peut aider un conseiller lorsqu’il veut faire de grandes transactions sur un lot de FNB de deux façons :
La première c’est lors de la construction de FNB. Lorsqu’on le construit, on s’assure d’avoir des titres liquides dans le FNB. À ce moment-là, les transactions dans le FNB lui-même vont être facilitées, car ça va être très facile – quand je dis facile, je veux dire que ça va être peu coûteux et avec un faible impact de marché – de créer le panier ou le panier sous-jacent au fonds. Moins les titres sont liquides, plus il va y avoir de frais pour créer ces paniers.
La deuxième c’est lorsque le courtier veut faire une grosse transaction. Normalement, le groupe de négociation de ce conseiller financier a déjà des relations avec les firmes de courtage et peut-être que pour une grosse transaction, de contacter une firme – soit un mainteneur de marché ou le courtier désigné pour le fonds – peut faciliter le processus et, potentiellement, faire en sorte que le courtier ait un meilleur prix.