Le ralentissement de l’économie canadienne a été marquant et en a surpris plusieurs, y compris la Banque du Canada (BdC), alors que le PIB du pays a reculé 0,1% au mois de février. Nous avions clairement anticipé ce ralentissement en raison de l’endettement trop élevé des ménages canadiens, du ralentissement de l’immobilier (moteur important de la croissance des dernières années) et des tarifs commerciaux imposés en marge de la négociation des nouveaux traités commerciaux.
La Banque centrale du Canada vient d’ailleurs de réviser à la baisse de 1,7% à 1,2% la croissance économique canadienne pour 2019. Le gouverneur de la BdC, malgré son désir persistant d’augmenter les taux face au ralentissement de l’économie canadienne, a confirmé le 24 avril dernier que la politique monétaire resterait au neutre, retirant de son communiqué toute mention relative à d’autres hausses de taux à prévoir. Ce ne fut pas une grande surprise pour nous, puisque nous l’avions prédit cinq mois plus tôt.
Les taux hypothécaires ont rapidement suivi l’évolution persistante des taux obligataires à la baisse et il est de nouveau possible de voir des taux hypothécaires fixes pour un terme de 5 ans friser les 3%. Cette situation aidera les ménages trop endettés lors du renouvellement de leur prêt hypothécaire à ne pas subir une augmentation trop importante de leur paiement.
Nous avons constaté des développements très positifs relativement à la guerre commerciale que se livrent les États-Unis et la Chine. En effet, les Chinois ont avoué le problème de violation de propriété intellectuelle, ce qui a contribué à ce que les deux parties s’entendent quant aux pénalités applicables advenant un non-respect de l’entente. Ces deux points étaient des enjeux très importants et cette évolution nous porte à croire qu’un règlement est imminent. Une telle conclusion, à notre avis, stimulera l’économie mondiale et par le fait même, aidera l’économie canadienne.
Évidemment, la baisse importante du prix du baril de pétrole brut canadien enregistré l’année dernière continuera d’affecter l’économie de l’ouest du pays, alors que d’autres problèmes fondamentaux demeurent entiers. Mais avec un peu de chance, il est encore possible que le Canada évite une récession.