L’enquête, menée auprès de 441 investisseurs américains entre novembre et février derniers, révèle que 22 % d’entre eux détiennent déjà des cryptomonnaies dans leurs portefeuilles, la plupart de leurs investissements ayant été réalisés au cours des trois dernières années.
Cette proportion devrait s’accroître puisque quatre répondants sur dix se disent ouverts à investir dans les actifs numériques au cours des cinq prochaines années.
Des freins importants
Les répondants sont toutefois préoccupés par la sécurité, la volatilité et l’incertitude réglementaire liés aux actifs numériques. L’actualité récente démontre bien que ce marché présente des risques. En début d’année, le marché des cryptomonnaies a considérablement chuté par rapport au sommet atteint en 2017. À lui seul, le bitcoin a perdu 80 % de sa valeur. Il y a eu aussi le cas de Quadriga Fintech Solutions, de Vancouver, en faillite à la suite du décès de son fondateur, qui a fait perdre environ 193 M$ en crypto-devises à ses 115 000 clients.
Malgré ces préoccupations, 47% des investisseurs ont déclaré qu’il valait la peine d’investir dans les actifs numériques, le même pourcentage affirmant apprécier le caractère innovant des cryptomonnaies.
Pour près de la moitié des personnes interrogées (46 %), la faible corrélation entre les crypto-devises et les autres classes d’actifs fait partie des caractéristiques les plus intéressantes.
Ce sont les conseillers en services financiers (74 %) et les family offices (80 %) qui considèrent les actifs numériques de la manière la plus favorable.
Selon l’enquête, 72 % des répondants préfèrent acheter des produits d’investissement contenant des actifs numériques, tandis que 57% ont choisi de les acheter directement.
Fidelity, qui a récemment lancé un service destiné aux investisseurs institutionnels souhaitant spéculer sur les devises virtuelles, dont le bitcoin, a voulu mesurer avec cette enquête la perception des fonds spéculatifs, des fonds de dotation et des family offices, entre autres, sur la possession de cryptomonnaies.