Il est certain que l’arrivée des technologies dans l’industrie financière éliminera plusieurs tâches réalisées actuellement par des professionnels, cependant, cela ne signifie pas qu’il y aura des suppressions d’emplois, mais plutôt que certaines compétences devront se développer, souligne un rapport réalisé conjointement par Finance Montréal, la grappe financière du Québec, et le Conseil emploi métropole (CEM).
Évidemment, les tâches simples et les travaux répétitifs nécessitant une qualification moyenne auront tendance à être automatisés. Selon une analyse récente de KPMG sur l’impact de l’intelligence artificielle (IA) sur le secteur des services financiers, près de la moitié (45 %) des activités quotidiennes réalisées par des professionnels de l’industrie pourraient être remplacées par l’IA.
Cependant cela ne va pas de pair avec la perte d’emploi. Au contraire, sur des horizons à plus long terme, la technologie a tendance à créer davantage de postes qu’elle n’en détruit. Elle modifie simplement le type de profession à pourvoir et les qualifications requises. Les individus devraient donc se préparer à une transformation permanente de leurs tâches.
Comme il est encore difficile de prévoir réellement les tâches qui vont disparaître, le rapport s’intéresse davantage aux compétences à développer pour que les professionnels puissent s’adapter à cette transformation.
Vers une évolution des tâches
De façon générale, la technologie modifiera la relation client. Le client sera désormais au cœur de l’évolution. En automatisant les demandes non complexes, cela dégagera plus de temps pour approfondir les compétences à valeur ajoutée. Les compétences de vente deviendront plutôt des compétences de conseils et d’accompagnement, selon le rapport. Les professions de premières lignes seront les plus touchées par cette évolution, car elles pourront utiliser beaucoup de nouveaux outils pour accomplir leurs fonctions.
Pour devenir les acteurs de demain, les professionnels de la finance devront être agiles, autrement dit avoir la capacité de s’adapter au changement et ajuster son quotidien aux nouvelles façons de faire.
Les gestionnaires d’équipes auront donc pour rôle d’améliorer la cohésion de groupe et l’effort collectif. Il aura également pour mission d’autonomiser au maximum les employés pour les amener à s’autogérer. Le but n’est pas de les laisser à eux-mêmes mais de les coacher dans le développement de leurs capacités.
« L’implication du gestionnaire auprès de l’employé est fondamentale à l’épanouissement de celui-ci au sein de l’organisation. Le gestionnaire agit comme formateur et conseiller technique en plus d’être un développeur de talent. Dans les nouvelles organisations du travail, le rôle du gestionnaire s’éloigne donc du rapport hiérarchique traditionnel », souligne le rapport.
Le gestionnaire aura donc pour mission de cibler les technologies qui permettront de soutenir ses employés. Il devra savoir anticiper, car c’est lui qui permettra à la créativité de ses employés de pouvoir se développer.