Certaines parties des régions de chalets au Québec ont été inaccessibles pendant des semaines en raison de la fermeture de routes et certaines propriétés ontariennes ont dû faire l’objet de visites par des acheteurs potentiels lorsqu’elles étaient partiellement submergées.
Pourtant, la demande est si forte dans le centre du Canada et l’offre est si restreinte que des gens magasinent des propriétés affectées par les inondations sans pouvoir y pénétrer, a soutenu le chef de la direction de Royal LePage, Phil Soper.
Le marché canadien des propriétés récréatives est vigoureux. Les prix dans l’ensemble au 31 mars ont augmenté de cinq pour cent pour atteindre 411 471 $. Cela malgré une baisse de 8,3 % des ventes en raison de la faiblesse des stocks en Ontario et de la faiblesse de la demande en Colombie-Britannique.
Les ventes ont diminué dans la plupart des provinces, mais les ventes au Québec ont augmenté de 6,3 %, en raison de la vigueur du marché du travail et de la vitalité du logement urbain qui s’est propagée aux propriétés récréatives.
Les prix au Québec ont augmenté l’an dernier de 4,5 %, à 194 315 $.
L’agence immobilière prévoit que les prix dans l’ensemble du pays des maisons unifamiliales augmenteront encore de 4,7 % cette année. La forte demande dans le centre du Canada devrait compenser le ralentissement du marché en Colombie-Britannique, en partie à cause de l’imposition d’une taxe aux propriétaires de l’extérieur de la province, y compris les propriétaires de l’Alberta.
« Cela fait probablement au moins 10 ans que nous n’avons pas vu autant d’acheteurs pour si peu de propriétés et cela exerce une pression à la hausse sur les prix », a souligné M. Soper.
La croissance du nombre d’acheteurs s’est accélérée depuis que les baby-boomers à la retraite concurrencent les milléniaux, créant une dynamique d’achat inhabituelle.
Perspectives au Québec
Malgré les inondations qui ont touché plusieurs régions de la province au printemps, le rapport prévoit que la demande pour des propriétés récréatives demeurera forte.
Les experts prédisent une hausse de 4,4 % des ventes au cours des 12 prochains mois au Québec, indique-t-on. Au cours de la même période, Royal LePage prévoit que l’agrégat du prix d’une propriété récréative dans la province augmentera de 5,6 % pour atteindre 205 148 $.
« Les Québécois jouissent actuellement de l’une des économies les plus saines au pays et leur propension à investir dans l’immobilier et des projets à long terme comme celui d’une propriété récréative est à un somme », explique Dominic St-Pierre, vice-président et directeur général, Royal LePage, pour la région du Québec.
Ailleurs au pays
Le prix total des résidences de loisirs unifamiliales de l’Alberta a augmenté de 10,2 % l’an dernier, pour s’établir à 819 583 $, en raison principalement d’une hausse de 11,4 % sur le marché onéreux de Canmore, situé à environ une heure de route de Calgary.
Les prix en Ontario ont augmenté de 7,2 % pour atteindre 393 253 $, tandis que ceux dans les provinces de l’Atlantique ont bondi de 5,9 %, à 257 965 $.
La Colombie-Britannique a connu une maigre hausse de 0,4 %, à 669 601 $ et les Prairies, un bond de 6,3 %, pour atteindre 194 147 $.
L’Ontario devrait connaître la croissance de prix la plus importante, soit 8 pour cent, devant le Québec avec 5,6 %, l’Alberta avec 2,4 %, la Colombie-Britannique à 1,7 % et le Canada atlantique à 0,7 %. Les Prairies devraient voir les prix encore diminuer de 3,1 %.
Le prix médian le plus cher est une propriété au bord de l’eau à Canmore, en Alberta, à 2,7 millions de dollars (M$), suivie de près par une maison de 2,4 M$ à Whistler. Cependant, les régions les plus chères sont Whistler et les Muskoka au nord de Toronto.
Les prix les plus bas se trouvent dans Chaudière-Appalaches, au sud de la ville de Québec, mais les meilleures offres en termes de qualité et de prix se trouvent dans le Canada atlantique, notamment à l’Île-du-Prince-Édouard, dans le sud de la Nouvelle-Écosse et à Terre-Neuve-et-Labrador, a indiqué M. Soper.
« Des propriétés tout à fait magnifiques au bord de l’océan pour le prix de quelque chose dans le champ d’un fermier en Ontario », a-t-il illustré.