Jusqu’ici, comme tout courtier à escompte, Schwab chargeait à ses clients un tarif au pourcentage représentant 0.28% des actifs en portefeuille. Le nouveau programme, appelé Intelligent Portfolios Premium, propose aux clients qui le veulent une formule d’abonnement à raison d’un tarif initial de 300 $US et d’un frais mensuel de 30 $US prélevé trimestriellement. Un client doit disposer à la base d’un capital de 25 000 $US.
Un tel abonnement donne accès à des services automatisés de planification financière qui peuvent être complétés à la demande, et sans limites, par l’intervention d’un professionnel. Outre cet accès à un professionnel, le client obtient un plan financier complet qui correspond à ses objectifs, de même que la possibilité de modifier ce plan à volonté en faisant varier les hypothèses qui le sous-tendent.
« Les frais et la complexité sont deux des plus importants obstacles à la planification financière et notre but est d’abattre ces obstacles », affirme dit Cynthia Loh, vice-présidente du conseil numérique et de l’innovation chez Charles Schwab.
C’est le modèle de la location mensuelle qui fait son entrée dans le monde du conseil financier. « La tarification par abonnement est devenue une avenue pour plusieurs d’entre nous dans une foule de services, qu’il s’agisse de streaming médiatique ou d’entraînement personnel, ajoute Cynthia Loh. Nous pensons que les gens devraient bénéficier des mêmes possibilités pour la planification financière. »
« Un frais d’ouverture de compte et un frais mensuel, c’est loin d’être fou », juge Gino Savard, président de MICA Cabinets de services financiers et praticien des services en ligne avec son site de vente de produits d’assurance Emma.ca. « Je ne connais pas de firme offrant un service similaire au Canada, mais ça devrait venir. »
« Je suis certain qu’un tel service va attirer des clients, plus particulièrement ceux qui ont un bon niveau de littératie financière, ont besoin de peu de conseils, peuvent comprendre en lisant une documentation et qui pensent pouvoir se débrouiller seul en grande partie. »
Par contre, avertit-il, compte tenu des frais modestes, « le service va être surtout transactionnel et animé par de l’intelligence artificielle. Il n’y aura pas beaucoup d’humains là! »
Selon lui, c’est la voie d’accès par laquelle un courtier à escompte, Charles Schwab, entre dans le territoire des robots-conseillers. À l’inverse, juge-t-il, un robot-conseiller canadien, comme WealthSimple « pourrait très bien en arriver là prochainement ».