Les Québécois âgés de 65 ans et plus travaillent plus longtemps et sont davantage endettés qu’auparavant, selon ce récent rapport.
Citant des données de Statistique Canada et de l’Institut de la statistique du Québec, le rapport indique que les travailleurs du Québec retardent depuis quelques années le moment de prendre leur retraite, bien que leur départ du marché du travail continue de s’effectuer avant les habitants de l’Ontario et de l’Ouest canadien.
Selon le rapport, 60,9% des nouveaux retraités québécois avaient moins de 65 ans entre 2014 et 2018. Dans l’Ouest canadien, cette proportion était de 53,6% au cours de la même période et de 52,8% en Ontario.
La participation au marché du travail, qui comprend à la fois des travailleurs et des demandeurs d’emploi, a régulièrement augmenté chez les aînés québécois âgés de 60 à 64 ans et de 65 à 69 ans. Toutefois, le taux de participation n’est pas aussi élevé que dans le reste du Canada.
Le rapport évoque le crédit d’impôt annoncé lors du budget du gouvernement du Québec en mars 2019, qui fait passer le seuil de l’impôt sur le revenu à 28 226 $, contre 18 129 $ pour les travailleurs de plus de 60 ans, comme étant l’une des raisons pouvant expliquer pourquoi les Québécois choisissent de continuer à travailler plus longtemps.
Les personnes âgées du Québec ont également davantage de dettes, précise le rapport, bien que leurs actifs aient également augmenté, principalement en raison de la hausse des prix des logements.
La proportion de familles de personnes âgées québécoises endettées est passée de 27,5% en 1999 à 40,1% en 2016. Les deux tiers de cette augmentation sont attribuables à la dette hypothécaire alors que l’autre tiers à la dette liée à la consommation.
Au cours de la même période, la dette médiane est passée de 8 300 dollars à 16 500 dollars, tandis que l’actif médian est passé de 275 200 dollars à 406 000 dollars, principalement en raison de l’appréciation du marché de l’habitation.