Elias Herbert « Bert » Hafen a plaidé coupable d’avoir détourné 1,6 million de dollars (M$) de ses clients pour financer son style de vie gargantuesque. Pour se faire, il les a convaincus de transférer de l’argent directement dans son compte bancaire personnel en leur promettant d’investir dans un fonds de placement à rendement élevé et garanti.
Pour rendre sa ruse plus crédible, ce conseiller de 64 ans aurait créé des déclarations fictives d’investisseurs portant le nom d’une société d’investissement inexistante, selon le communiqué du bureau du procureur du district sud de New York.
« En réalité, cependant, il n’y avait pas de fonds d’investissement du tout. Hafen utilisait les fonds des victimes pour payer un style de vie somptueux, y compris des accessoires personnalisés pour hommes et une collection coûteuse d’œuvres d’art », ajoute la commission. Les fonds recueillis auraient également permis de couvrir les dépenses de sa maison, de sa voiture et les factures de ses cartes de crédit et de celles des membres de sa famille.
Selon une porte-parole de Morgan Stanley, la firme remboursera les clients pour leur perte. Nous avons pleinement coopéré avec les forces de l’ordre dans le cadre de leur enquête et nous sommes déterminés à dédommager le nombre limité de clients touchés », a déclaré Susan Siering de Morgan Stanley par courriel au Financial Planning.
Selon l’affaire du ministère de la Justice, seuls 11 clients auraient été lésés. Hafen a géré son escroquerie de 2011 à 2018, période pendant laquelle il a notamment été à l’embauche chez Wells Fargo Clearing Services jusqu’à ce que la firme le licencie en août. La FINRA, qui a pour mission de permettre aux investisseurs et aux entreprises de participer au marché en toute confiance en préservant son intégrité, l’a exclu de l’industrie en octobre.
Hafen s’est rendu aux autorités policières le 4 septembre et a plaidé coupable ce jour-là devant un juge de la cour fédérale de Manhattan à une accusation de fraude commise par un conseiller en placement. Il doit être condamné le 14 janvier 2020.