Intitulée Searching for Growth in an Age of Disruption, une étude d’Oliver Wyman et Morgan Stanley préconise une baisse généralisée de 30 % des coûts à travers l’impartition (ou externalisation), l’automatisation et la rationalisation.
D’après les auteurs de l’étude, l’industrie « sous-traite actuellement moins de 25 % de sa base de coûts mais pourrait augmenter ce chiffre à 50 %. »
L’étude précise que le secteur « a encore beaucoup de chemin à parcourir, les coûts ayant augmenté de 4 % en 2018. Cela met en relief le fait que même si de nombreux gestionnaires d’actifs adoptent des mesures tactiques de réduction de coûts, celles-ci restent marginales par rapport à ce qui est nécessaire de faire. »
En outre, ajoute l’étude, les gestionnaires d’actifs devront se résoudre à baisser leurs prix.
En revanche, les gestionnaires d’actifs ne pourront pas se contenter de baisser leurs coûts. Ils devront aussi investir dans les technologies, l’informatique et la gestion des grandes masses de données. Toutefois, « tous ne choisiront pas d’investir et nous nous attendons à plus de consolidation sur le marché de la gestion active », signalent les auteurs de l’étude.
Selon Oliver Wyman et Morgan Stanley, même les gestionnaires d’actifs hautement performants (par rapport aux rendements) n’échappent pas à la tendance.
« Les investisseurs retirent de plus en plus d’argent de la gestion active. La prime pour la gestion active est en chute », signalent les auteurs du rapport.
Où sont les zones de croissance ?
Cela étant dit, Oliver Wyman et Morgan Stanley identifient trois zones de croissance possibles : les épargnants et investisseurs des marchés émergents, au premier plan la Chine; les produits de marchés privés destinés aux clients fortunés; la personnalisation de l’offre au marché de masse.