Selon un sondage commandité par la société-conseil Mercer sept chefs des finances sur dix (71 %) veulent, au cours de la prochaine décennie, abolir les régimes de retraite à prestations déterminées de leurs entreprises.
En outre, un chef des finances sur deux (51 %) compte geler leurs régimes d’ici deux ans, ce qui constate Mercer, pourrait être le prélude de leur abolition en bonne et due forme.
Un répondant sur cinq (20 %) signale avoir déjà réduit l’utilisation de capital-investissement (placements privés) afin d’avoir des positions plus liquides en préparation de l’éventuelle élimination des régimes de retraite à prestations déterminées. De plus, une entreprise sur deux (55 %) prévoit diminuer la part de capital-investissement d’ici deux ans.
Le ratio de solvabilité des régimes de retraite des entreprises américaines jointes par ce sondage est faible. Seulement une entreprise sur quatre (23 %) affiche un ratio actif-passif d’au moins 100 %.
L’enquête de Mercer précise qu’afin de réduire leurs coûts, de grandes entreprises établies aux États-Unis recourent à des stratégies d’achats de rentes et de versements de prestations dans des régimes individuels de retraite. Elle donne en exemple la multinationale Schneider Electric et les hypermarchés Kroger.
En revanche, l’enquête ne s’applique pas aux entreprises canadiennes.
Un récent sondage de Mercer mené au Canada se montre relativement rassurant quant à la pérennité des régimes de retraite à prestations déterminées. On y constate que le ratio de solvabilité médian des régimes canadiens de retraite à prestations déterminées s’établit à 105 %.
Mais, car il y a un mais, les cotisations pourraient devoir augmenter jusqu’à 20 % en raison de la faiblesse des rendements des obligations à long terme de plus de 60 ans.
Ces régimes pourraient ainsi faire face à « une hausse de 15 % à 20 % des cotisations d’exercice si l’on se base sur la diminution récente des taux de rendement prévus à long terme », prévient Mercer.