En bourse, on avance que le mois de janvier fait l’année…
Conçu par Yale Hirsch en 1972, le baromètre de janvier prédit que si le S&P 500 se porte bien pendant le mois de janvier, il en sera de même pour l’année à venir, l’inverse étant aussi vrai. L’indicateur a eu raison 60 fois dans les 70 dernières années, ce qui représente un ratio de réussite de 85%. Pour arriver à ce taux de réussite, le Stock Traders Almanach a identifié 8 années neutres pour lesquelles la variation de l’année était plus près du point neutre.
Parmi les années où le baromètre n’a pas fonctionné, celles-ci ont souvent été marqués par des évènements extraordinaires ayant chamboulé les cours boursiers, par exemple le 11 septembre 2001 qui a affecté grandement le S&P 500.
En 2001, le mois de janvier avait enregistré un gain de 3,5%, mais l’indice boursier a fini l’année en affichant un rendement de -13%. En 2003, l’anticipation d’une action militaire en Irak a freiné le marché en janvier, mais le S&P 500 a clôturé l’année avec un gain de 26,4%. Plus récemment, les craintes de croissance mondiale ont également fait en sorte que le baromètre s’est trompé en 2018.
Dans la même ligne d’idée, un autre indicateur utilisé par les investisseurs est le rendement des 5 premiers jours de transaction de janvier. Lors des 44 dernières années où le rendement de ces jours a été positif, s’en est suivi de gains annuels 36 fois, ce qui représente un taux de réussite de 81,8% et un gain moyen de 13,3% pour le S&P 500 au cours de ces 44 années.
En 2020, les 5 premières journées de transactions du S&P500 ont terminé en territoire positif, cela augure donc bien pour l’année à venir…
Les tensions géopolitiques ont presque toujours expliqué les fois ou les baromètres de janvier n’ont pas fonctionné. Les 5 premiers jours de janvier ayant démontré une performance positive, on peut dire qu’on a notre 3 dans l’expression « le 3 fait le mois »…
Voyons maintenant si les résultats de janvier confirmeront cette tendance nous annonçant une bonne année. Espérons enfin que nous ne connaîtrons pas de guerre ou d’autres attentats terroristes qui pourraient faire dérailler les marchés comme les années ou les baromètres n’ont pas fonctionné.