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Les indices boursiers ont joué avec les émotions des investisseurs depuis le début de l’année. 2020 a ainsi commencé en fanfare, mais les marchés boursiers ont ensuite connu l’un des glissements les plus rapides de l’histoire, guidés par la panique découlant du coronavirus.

Le S&P 500 a atteint son plus haut niveau historique de 3394 à la mi-février avant de perdre 422 points, soit 12,4 %, à la clôture du marché le vendredi 6 mars et de connaître un lundi noir le 9 mars.

Pour revenir à son niveau de début d’année, le S&P 500 devrait gagner 15 % avant la fin de l’année. Un miracle qui ne s’est produit que 22 fois sur les 90 dernières années, soit une fois sur quatre. Ces rebonds se sont produits à la suite de crises économiques majeures, pendant des années où les marchés sortaient d’une profonde ornière, notamment la poussée temporaire des années de dépression (1935, 1936 et 1938), le retour durable de la Seconde Guerre mondiale en 1942 et 1944, ainsi que les grands rebonds de 2003 et 2009 à la suite de l’effondrement des secteurs technologique et hypothécaire.

Il est important de noter que pendant 13 de ces 22 années, l’indice S&P a gagné plus de 20 % entre le 11 mars et le 31 décembre. Au cours des sept autres années, il a augmenté de 10 à 14,9 %.

Il semblerait donc logique de penser qu’il existe à peu près une chance sur quatre que le S&P 500 retrouve ou dépasse sa chute de 15 %, note un article de The Fortune.

Toutefois, ce retour à la mi-février ne peut pas être considéré comme un retour en arrière après une correction sévère. Il s’agirait d’un retour à la sur-exubérance qui a conduit les prix à de fortes valorisations en plus des bénéfices qui ont atteint des niveaux extraordinairement élevés, et qui sont maintenant en baisse. Pour que le S&P revienne à la normale, il faudrait que l’élan prenne le pas sur les fondamentaux.

Et ça, mieux vaut ne pas parier là-dessus, conclut le journaliste de The Fortune.