« Ce qu’il faut, c’est de continuer à acheter des sociétés extraordinaires à un escompte de 30 %, explique Luc Girard, gestionnaire de portefeuille à Valeurs Mobilières Desjardins. Je donne cet exemple à mes clients : vous achetez chaque semaine votre petite conserve de pois à 1,50 $. Une semaine où le prix de cette même conserve est réduit de 30 % ou 50 %, est-ce que vous arrêtez d’en acheter, ou vous en achetez davantage pour en accumuler à bas prix? Pourquoi on ne ferait pas la même chose avec les marchés boursiers? C’est une occasion exceptionnelle pour un investisseur d’acheter des sociétés extraordinaires à un prix ordinaire. »
Parmi ces sociétés capables de faire face à la tempête, il indique une préférence pour le géant du divertissement Disney et la société canadienne de services financiers Sun Life.
« Disney est actuellement à -30 % depuis le début de l’année. C’est une société qui ne fera pas faillite, qui a un très beau bilan et qui représente une marque exceptionnelle. En plus, si Disney+ commence à prendre des parts de marché à Netflix, ceci pourrait représenter une croissance de 50 à 60 milliards de dollars de capitalisation sur une capitalisation totale de 180 milliards de dollars, si l’on se fie aux abonnés que projette avoir Disney », explique-t-il.
Du côté canadien, il considère que Sun Life, en baisse de 28 % depuis le début de l’année, est en mesure de faire face à ce qui est en train de se passer grâce à une belle évaluation. « Ses titres s’échangent très peu cher si l’on tient compte de sa valeur comptable. Elle fera partie des gagnants lors d’une éventuelle reprise du marché. »
Il considère aussi que certains secteurs devraient être sous-pondérés, tels les matériaux et l’énergie. Les entreprises de ces industries auront beaucoup de difficulté à surmonter la crise pendant encore quelques mois, pense-t-il.
Attendre et évaluer
François Bourdon, chef des placements global à Fiera Capital, pose un regard plus prudent sur la situation et pense que la volatilité actuelle oblige à une neutralité temporaire.
« Nous pensons qu’à ce stade, il est trop tard pour vendre et trop tôt pour acheter, indique-t-il. L’incertitude est grande et les gestes qui devaient être posés par les banques centrales et les gouvernements pour soutenir les marchés financiers l’ont été. Il faut maintenant plutôt se concentrer sur la durée de la crise et son évolution pour connaître l’étendue des pertes. »
Il croit cependant que certaines industries ont plus de chances de survivre aux bouleversements actuels, dont…
Lire la suite via Conseiller.ca