Particulièrement celle des femmes de moins de 35 ans, selon un sondage.La santé financière des femmes de moins de 35 ans semble être particulièrement touchée par la pandémie actuelle, révèle un sondage de Raymond Chabot Grant Thornton.
Si le sondage souligne qu’un sixième de la population québécoise (18 %) a demandé la Prestation canadienne d’urgence (PCU), soit près d’un million de personnes et autant des femmes que des hommes, les femmes semblent avoir davantage de chances d’être frappées par la fin de ce programme. Ainsi seules deux tiers d’entre elles ont planifié leurs finances personnelles pour parer à la suite, contre 75 % des hommes.
« Il faut sensibiliser les Québécois à adapter leurs comportements financiers afin de traverser les incertitudes économiques des prochains mois. Nos conseillers constatent que l’anxiété financière est en croissance dans toutes les régions », souligne Éric Lebel, associé, conseiller en redressement financier et syndic autorisé en insolvabilité.
La fin de la PCU, une source de stress
Le sondage montre que le stress généré par la fin éventuelle de ce programme est particulièrement visible chez les moins de 35 ans. Les sondés de cet âge déclarent éprouver divers niveaux d’anxiété dans 68 % des cas. Sans surprise, ce sont également eux qui ont le moins planifié leurs finances personnelles pour faire face à la fin de ces versements.
« Quand on sait que la majorité des emplois de la restauration et de l’événementiel sont occupés par des jeunes, il n’est pas surprenant de voir que ce sont eux qui sont les plus anxieux, » ajoute Éric Lebel, associé, conseiller en redressement financier et syndic autorisé en insolvabilité.
« Ce sont des secteurs qui risquent d’être touchés longtemps par la crise, et ces travailleurs n’ont pas de perspective de reprise ou encore de retour à la normale. Il faudra que ces travailleurs planifient rigoureusement leurs finances personnelles », ajoute-t-il.
Peu de planification
En fait, c’est un tiers des répondants qui ont bénéficié de la PCU, dont la moitié sont des jeunes entre 18 et 34 ans, qui avoue ne pas avoir fait de réserve pour l’impôt à payer en 2021. Un peu moins de la moitié (40 %) des 18 à 34 ans n’ont d’ailleurs pas non plus planifié l’impact financier de l’arrêt de la PCU.
En réalité, le quart des répondants avouent ne pas avoir de coussin de sécurité pour faire face aux situations d’urgence. 650 000 Québécois auraient demandé des reports de paiements sur leurs prêts.
Un Québécois sur sept déclare toutefois avoir eu recours à son épargne pour atténuer l’impact financier du ralentissement économique.
Ce sondage a été mené par L’Observateur auprès de 800 répondants du 18 au 22 mai 2020.