La cheffe de l’opposition officielle, la libérale Dominique Anglade, présentait jeudi ses attentes, à la veille de la présentation, par le ministre des Finances, Eric Girard, d’une mise à jour de son budget déposé en mars et depuis mis à mal par la pandémie de coronavirus.
Trois mois auront suffi à cette fort coûteuse pandémie pour plomber les finances du Québec et forcer le gouvernement à revoir toutes ses prévisions.
Le ministre Girard a donc jugé opportun de faire le point sur la situation budgétaire, exceptionnellement en juin, en traçant un portrait de la situation, un état des lieux. La traditionnelle mise à jour économique va suivre, comme chaque année, en novembre, avant le dépôt du prochain budget en mars.
Le ministre Girard s’était engagé à donner un portrait juste des finances publiques avant l’été, mais pas à annoncer de nouvelles mesures à cette occasion, comme le réclame l’opposition libérale.
On s’attend notamment à ce qu’il confirme vendredi matin un déficit annuel de l’ordre de 12 à 15 G$, suivi de quelques autres années déficitaires, avant d’espérer un retour à l’équilibre budgétaire.
Il devrait aussi présenter ses nouvelles prévisions de croissance économique.
On sait que depuis le début de la crise sanitaire, Québec a ajouté quelque 3 G$ à la colonne des dépenses en santé, et 3 autres milliards de dollars pour relancer l’économie. Pendant ce temps, avec un taux de chômage qui a monté en flèche, les revenus se sont faits de plus en plus rares dans les coffres de l’État.
« Un plan de sauvetage des PME, pourquoi? Parce qu’on pense que nos PME, c’est le tissu économique qui est fondamental dans toutes les régions du Québec. On a parlé à de nombreuses PME dans les dernières semaines, dans les derniers mois, et on constate à quel point elles sont extrêmement craintives de ce qui se passe. Il y en a qui font faillite présentement », a commenté Mme Anglade, en conférence de presse.
Après des mois de confinement de l’économie, elle a réaffirmé sa position, à savoir qu’il faut privilégier l’aide directe aux petites et moyennes entreprises (PME) pour leur éviter la faillite à très court terme.
Elle estime que « les trois prochains mois vont être critiques pour nos entreprises et pour nos PME ». Un plan de sauvetage lui apparaît donc « fondamental » et urgent. Les libéraux réclament aussi un plan de déploiement d’Internet haute vitesse.